Un sommet intercoréen doit également se tenir le 27 avril à la frontière des deux Corées, après une visite surprise de Kim Jong-un cette semaine en Chine. / Lee Jin-man / AP

L’Organisation des nations unies a frappé un grand coup, vendredi 30 mars, en sanctionnant vingt-sept navires, vingt et une entreprises de transport maritime et un individu accusés d’aider la Corée du Nord à contourner les sanctions internationales, en dépit d’une récente détente diplomatique sur le dossier nucléaire de Pyongyang.

C’est la première fois que le Conseil de sécurité, agissant à la demande des Etats-Unis, désigne une liste d’entités aussi large dans le cadre de l’embargo économique frappant la Corée du Nord, a précisé un diplomate sous couvert de l’anonymat.

En 2017, à l’initiative de Washington, le Conseil de sécurité a imposé trois séries de sanctions économiques à la Corée du Nord, qui touchent notamment ses exportations de charbon, de fer, sa pêche et son textile et limitent ses approvisionnements en pétrole. Ces mesures ont été décidées en raison de tirs de missile et d’un essai nucléaire par Pyongyang, jugés menaçants pour la stabilité internationale.

Les sanctions ont été approuvées dans un contexte de rapprochement prudent entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, d’une part, et la Corée du Sud d’autre part, après plusieurs mois d’escalade des tensions.

Le président américain, Donald Trump, a accepté le principe d’une rencontre inédite avec le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, qui devrait se tenir d’ici à la fin de mai, faisant naître l’espoir d’une issue diplomatique à la crise nucléaire.

Un sommet intercoréen doit également se tenir le 27 avril à la frontière des deux Corées, après une visite surprise de Kim Jong-un cette semaine en Chine.

Mais Washington insiste sur un maintien des sanctions jusqu’à ce que de réels progrès soient enregistrés dans les tractations en vue du démantèlement du programme d’armes nucléaires de Pyongyang.