Le porte-parole de La République en marche (LRM), Gabriel Attal, s’est élevé lundi 2 avril contre « la gréviculture » des Français, à la veille du lancement de la mobilisation des cheminots et d’autres secteurs. « Je ne comprends pas cette grève », qui va « être dure pour les Français », en réaction à une « réforme annoncée depuis un certain temps, l’ouverture à la concurrence a été actée en 2015 et il n’y a pas eu de mobilisation à cette époque, et alors qu’il y a eu des concessions annoncées par la ministre » des transports, a déclaré le député sur France Inter.

S’agissant de l’ouverture à la concurrence, « des annonces ont été faites, cela ne sera pas par ordonnances, il y a un calendrier nouveau », et « sur la portabilité des droits des salariés, c’est important ce qui a été annoncé » avec un « sac à dos social » pour les cheminots pouvant être transférés dans de nouvelles sociétés reprenant des lignes, a insisté M. Attal.

Corbière s’insurge

La grève a été annoncée « avant même » que le plan du gouvernement ne soit dévoilé, a critiqué l’élu LRM des Hauts-de-Seine, pour qui « il y a une opposition de principe, un conservatisme » face à une réforme qui sera « votée, adoptée ». A ses yeux, « l’important serait peut-être de sortir de la “gréviculture” ».

« Ce petit monsieur Gabriel Attal utilise donc le mot  “gréviculture” pour mépriser ceux qui luttent pour défendre une haute exigence du service public. Ce terme  “gréviculture” a été inventé et utilisé par les Le Pen père et fille », a tweeté le député de La France insoumise (LFI) Alexis Corbière. « Votre obsession constante et inquiétante pour les Le Pen vous fait raconter n’importe quoi. D’où vient le terme ? De la CFDT », a riposté M. Attal.

« Vocations jusqu’au-boutistes »

Gilles Le Gendre, porte-parole des députés LRM, a, lui, jugé sur franceinfo qu’« une moitié de l’entreprise est entraînée dans une grève qui a manifestement des vocations de jusqu’au-boutistes que les Français ne comprennent pas ».

Interrogé sur une éventuelle coagulation des conflits (SNCF, fonction publique, hôpitaux, privé), M. Le Gendre a répondu « aucune de ces sources de conflit n’ont [sic] de lien, sauf quand on y voit la CGT, qui cale les stratégies de grève par exemple dans l’énergie exactement sur celle des trains ».