En Birmanie, des villages rohingya détruits et remplacés par des bases militaires
Durée : 01:41

La Birmanie a accepté une visite du Conseil de sécurité des Nations unies après des mois de résistance, mais sans établir clairement si les ambassadeurs pourront se rendre dans l’Etat Rakhine. Près de 700 000 membres de la minorité musulmane rohingya qui vivaient dans cette région de l’ouest du pays ont fui en masse depuis août 2017 vers le Bangladesh, sous la menace de l’armée.

Le Conseil de sécurité avait proposé une visite en février, mais Rangoun avait jugé que ce n’était « pas le bon moment » pour envisager un tel déplacement. L’ambassadeur péruvien Gustavo Meza-Cuadra, président en exercice de l’exécutif onusien, a précisé, lundi 2 avril, que les détails de la visite devaient encore être finalisés.

« Evidemment nous sommes intéressés par l’Etat Rakhine. Il n’y a rien de mieux qu’une visite sur le terrain pour se rendre compte. »

Le Conseil envisage une visite dans le camp de réfugiés de Cox Bazar, au Bangladesh, mais aucune date n’a été annoncée.

La Birmanie dément avec véhémence toute accusation de nettoyage ethnique, ainsi qu’évoqué par l’ONU, expliquant n’avoir fait que réagir aux attaques des rebelles musulmans. Les Rohingyas sont la plus grande population apatride du monde, depuis qu’ils ont été privés de la nationalité birmane en 1982.