Des policiers français embarquent dans un TGV Milan-Paris. / PIERO CRUCIATTI / AFP

Dans un entretien au quotidien italien Corriere della Sera, mercredi 4 avril, Gérald Darmanin, le ministre de l’action et des comptes publics, en charge des douanes, présente les excuses de la France à l’Italie : « Je suis désolé pour le malentendu », rapporte Franceinfo.

Dimanche, le ministre dit qu’il se rendrait à Rome pour « s’expliquer » avec les autorités italiennes. Le contrôle a été effectué, vendredi, « dans un local mis à disposition dans le cadre d’un accord franco-italien, c’est vrai qui date un peu, mais il existe », expliquait M. Darmanin.

Selon Paris, le contrôle a été fait dans un « local attenant à la gare de Bardonecchia, mis à la disposition de la douane française en application des accords du bureau à contrôles nationaux juxtaposés (BCNJ) de 1990 ».

Enquête ouverte, ambassadeur convoqué

De son côté, le parquet de Turin avait annoncé avoir ouvert une enquête sur la présence de douaniers français dans un local de la gare de Bardonecchia, une commune alpine frontalière italienne, occupé par l’ONG Rainbow for Africa.

Le parquet avait reçu un rapport du commissariat de la petite station de ski alpine de Bardonecchia sur l’entrée de douaniers non identifiés dans un local mis à disposition de l’ONG Rainbow for Africa, afin de soumettre un Nigérian repéré dans un train à un dépistage urinaire de drogue.

La France jugeait, samedi, que la présence des douaniers était parfaitement légale, mais le ministère italien des affaires étrangères, qui ne partage pas cet avis, a convoqué, samedi, l’ambassadeur de France à Rome et évoqué « un acte grave, considéré totalement en dehors du cadre de la collaboration entre Etats frontaliers ».

Il a mis sur la table de récents échanges entre les douanes françaises et les chemins de fer italiens précisant que le local de la gare de Bardonecchia n’était plus accessible, car désormais alloué à une organisation humanitaire.