Le président de la République Emmanuel Macron a affirmé, mardi 3 avril, que les conditions d’organisation de l’élection présidentielle du 20 mai au Venezuela ne permettaient pas « un scrutin juste et libre ». Il s’était entretenu dans la soirée avec une délégation de l’opposition vénézuélienne.

« La France se tient prête, aux côtés de ses partenaires européens, à adopter de nouvelles mesures si les autorités vénézuéliennes ne permettent pas la tenue d’élections démocratiques. »

M. Macron a reçu avec l’ancien président de l’Assemblée nationale, Julio Borges, l’ex-maire de Caracas, Antonio Ledezma, et Carlos Vecchio, coordinateur politique du parti Voluntad Popular. A cette occasion, il « a exprimé sa profonde préoccupation à l’égard de la crise politique, économique et humanitaire au Venezuela ».

« Inquiétude de la France »

« [Le président de la République] a déploré les atteintes répétées à l’Etat de droit et aux droits de l’Homme et a rappelé que les conditions d’organisation des élections présidentielles au Venezuela, le 20 mai, ne permettaient pas, en l’état, un scrutin juste, libre et transparent », selon le communiqué publié par l’Elysée.

M. Macron a également « souligné l’inquiétude de la France face à la dégradation de la situation humanitaire au Venezuela et ses répercussions sur les pays voisins, regrettant que les autorités vénézuéliennes continuent à refuser toute aide internationale ».

« La France et l’Union européenne restent convaincues que la solution à la crise au Venezuela ne peut être que pacifique et négociée. »

Boycott du scrutin

Après plusieurs étapes en Amérique latine, M. Borges, un des principaux dirigeants de la formation d’opposition MUD (Mesa de la Unidad Democrática, Table de l’unité démocratique), a entamé en France une tournée européenne avec MM. Ledezma et Vecchio, de Voluntad Popular, pour tenter d’accroître la pression internationale sur le gouvernement chaviste de Nicolas Maduro.

Les trois hommes ont appelé mardi la communauté internationale à ne pas reconnaître les résultats de la prochaine présidentielle, le 20 mai, dans leur pays, qu’ils boycottent car ils la jugent « frauduleuse » et uniquement destinée à maintenir au pouvoir le président vénézuélien.