Dans un entretien au Figaro, le président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), se dit « en total désaccord » avec la réduction de 30 % du nombre de parlementaires voulue par l’exécutif dans sa réforme des institutions, car elle ne permet plus une « juste représentation des territoires ». Le gouvernement s’est toutefois engagé à ce que tous les départements soient représentés. D’après ses arbitrages, cela fera 244 sénateurs et 404 députés (contre 348 et 577 aujourd’hui), dont 60 élus à la proportionnelle.

L’introduction de la proportionnelle aux prochaines législatives, en 2022, est d’ailleurs le deuxième axe de la réforme des institutions. « Je ne suis pas favorable au scrutin proportionnel, dit Gérard Larcher. Mais c’est un engagement du président de la République. J’ai donc travaillé pour que le taux de proportionnelle soit le plus faible possible. » Le président du Sénat a donc « le sentiment d’avoir été entendu » sur ce point.

Dernier grand sujet de cette réforme des institutions : l’interdiction du cumul des mandats dans le temps (pas plus de trois mandats identiques pour les élus, sauf pour les maires des communes de moins de 9 000 habitants). Sur ce point-là, M. Larcher estime que « nous avons bien progressé [puisqu’il] ne s’appliquera qu’à partir des prochains mandats », en nuançant :

« Il faut maintenant examiner la question de savoir si cette disposition [...] n’est pas en contradiction avec l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Sur ce point, l’avis du Conseil d’Etat sera précieux. »