Lula, le 7 avril au siège du syndicat des métallurgistes, près de Sao Paulo. / Nelson Antoine / AP

Il n’y avait plus d’échappatoire. Tout en clamant de nouveau son innocence, l’ex-président brésilien Lula a annoncé, samedi 7 avril, qu’il allait purger sa peine de plus de douze ans de prison pour corruption.

« Je ne suis pas au-dessus des lois », a-t-il dit à ses partisans, réunis au siège du syndicat des métallurgistes, près de Sao Paulo, le berceau de sa carrière politique. Mais l’ex-chef de l’Etat a contesté de nouveau les faits qui lui sont reprochés et a dit vouloir prouver que son procès est un « crime politique ».

« Je vais me conformer au mandat de dépôt »

Il a estimé que s’il ne pouvait se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain, dont il est pourtant le favori avec près de 35 % des intentions de vote. Vindicatif, Lulaa souligné dans son discours que plus on l’attaquait, plus ses liens avec le peuple brésilien grandissaient.

Quelques heures plus tôt, le Tribunal suprême brésilien avait rejeté une nouvelle requête déposée par ses avocats qui demandaient la suspension du mandat de dépôt. Un juge fédéral avait donné à l’ancien président jusqu’à 20 h GMT vendredi pour se présenter de lui-même à la police et se constituer prisonnier. « Je vais me conformer au mandat de dépôt », a promis Luiz Inacio Lula da Silva.

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