« Lula n’a pas désobéi à un ordre de justice. Il a juste reçu l’opportunité de se présenter aux autorités sans la nécessité d’intervention de la police », a expliqué la porte-parole du 13e tribunal fédéral de Curitiba (sud) à l’Agence France-Presse (AFP). Mais tout le monde sait où il est, il ne se cache pas, ce n’est pas un fugitif. » L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ne s’est pas présenté vendredi 6 avril aux autorités dans les délais stipulés par le juge anticorruption Sergio Moro.

Selon le mandat de dépôt émis jeudi, Lula pouvait « se présenter volontairement avant 17 heures locales [22 heures à paris] vendredi au siège de la police fédérale de Curitiba ».

Confiné au syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo

Environ une demi-heure après la fin de ce délai, l’ex-président est apparu à la fenêtre du syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo (à environ 400 km de Curitiba), pour saluer les milliers de militants venus le soutenir.

« Il ne peut être considéré comme fugitif que s’il est recherché par la police et qu’elle ne parvient pas à le localiser », a souligné la porte-parole du tribunal.

Le député Zé Geraldo, du Parti des Travailleurs (PT), fondé par Lula dans les années 80, a affirmé à l’AFP que l’ex-président avait l’intention de passer la nuit au siège du syndicat, où il se trouve déjà depuis jeudi soir. « Lula n’ira pas à Curitiba. Nous allons passer la nuit ici. Il y a même tout un programme prévu demain [samedi], y compris une messe » en hommage à sa défunte épouse Marisa selon le PT.

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