C’est un « soulagement » pour une partie des militants du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), qui ont fait le choix, ce samedi 7 avril, de quitter le Parti socialiste (PS). La décision a été votée à l’unanimité lors d’un congrès statutaire, qui a réuni une soixantaine de personnes.

Lors de ce congrès, les membres du MJS ont modifié les statuts de l’association. « Toutes les références au Parti socialiste ont été supprimées, donc nous ne toucherons plus de subventions du Parti socialiste, l’ensemble des permanents et moi ne serons plus rémunérés, nous ne serons plus dans les locaux du Parti socialiste, et je ne serai plus membre des instances nationales », expliqué la présidente des MJS Roxane Lundy, qui a annoncé il y a deux semaines son intention de quitter le PS pour rejoindre Génération. s, le mouvement de Benoît Hamon.

« Aujourd’hui notre énergie de militants nous allons la consacrer à Génération.s, dans les réseaux jeunes de Génération.s. L’objectif est de réussir à continuer à créer des ponts à gauche, chez les jeunes », souligne-t-elle.

Autre son de cloche et autre ambiance à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où se tient les 7 et 8 avril le congrès du Parti socialiste. Eliott Pavia, membre de la « direction collégiale provisoire » des MJS, y a donné un discours. « Nous avons insisté sur le sens que nous mettions à la loyauté au Parti socialiste », a indiqué M. Pavia, selon qui « les Jeunes socialistes restent majoritairement dans la famille socialiste. »

Impossible pour l’heure de déterminer le nombre exact de militants qui ont fait le choix de quitter le PS. « Je n’ai pas de chiffre exact, mais ce que je peux dire en revanche c’est que 70 % des militants ont voté pour notre liste [lors du congrès de Bondy les 10 et 11 février] », affirme Roxane Lundy.

Un élément contesté par Eliott Pavia, qui assure que la moitié des délégués se sont abstenus, et que le chiffre donné par Mme Lundy signifie en réalité « 70 % des 50 % de délégués présents qui ont accepté de voter ».

L’association reste la même, et conserve donc pour l’instant « MJS » comme intitulé. Sa présidente Roxane Lundy se dit toutefois « prête à laisser le nom ». Il faudrait donc théoriquement qu’une des deux parties crée une nouvelle entité pour que les sécessionnistes se distinguent des fidèles au PS.

« On se demande si elle va s’accrocher à l’association, ou si nous serons obligés de poursuivre juridiquement », regrette Eliott Pavia, qui dit n’avoir « vraiment pas l’intention de lâcher ».