Une bannière devant l’université Paul-Valéry à Montpellier, le 27 mars 2018. / SYLVAIN THOMAS / AFP

La salle des serveurs informatiques de l’université Paul-Valéry de Montpellier, bloquée depuis la mi-février, a été « vandalisée par un groupe d’individus » mercredi 11 avril ; une action visant à empêcher les étudiants de passer leurs examens, a déploré le ministère.

« Le fonctionnement informatique de l’université est désormais à l’arrêt et la connexion Internet de l’université est suspendue », précise le communiqué, et « des dégâts importants sont malheureusement à déplorer ».

Le sujet est d’autant plus sensible que l’université a prévu d’organiser les examens en ligne, sur sa plate-forme pédagogique Moodle, comme l’a expliqué son président, Patrick Gilli, à la rédaction et aux internautes du Midi libre, mercredi 11 avril, suscitant de nombreuses réactions. Plus de 800 examens dématérialisés concernant quelque 15 000 étudiants sont prévus d’ici au 20 avril. Le ministère estime que :

« Cette action vise indéniablement à empêcher les étudiants de l’université de passer leurs examens du second semestre. Il est intolérable qu’un groupe violent détruise le matériel de l’université, et qu’il prenne en otage les enseignants-chercheurs et les milliers d’étudiants qui ont besoin de valider leurs examens de fin d’année pour pouvoir poursuivre leur scolarité. »

L’université Paul-Valéry (arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales), située sur un vaste campus au nord de Montpellier, compte 20 000 étudiants et quelque 1 600 personnels. Son blocage a débuté à la mi-février pour protester contre la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (ORE) portée par la ministre.