Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, lors d’une conférence de presse à Washington le 11 avril. / J. Scott Applewhite / AP

Le président de la Chambre des représentants américaine, Paul Ryan, a annoncé mercredi 11 avril qu’il ne se représenterait pas aux élections parlementaires de novembre et qu’il prendrait sa retraite politique en janvier lorsque son mandat arriverait à échéance. « Cette année sera ma dernière en tant que membre de la Chambre », a déclaré M. Ryan lors d’une conférence de presse.

Agé de 48 ans, il est président de la Chambre des représentants depuis 2015 et il est par conséquent le leadeur de la majorité républicaine au Congrès. Il avait succédé à John Boehner avec réticences et n’a jamais pleinement adhéré à la vision politique du président Donald Trump, élu sur une base nationaliste et populiste.

Il a expliqué mercredi vouloir consacrer plus de temps à sa famille, tout en affirmant ne pas regretter d’avoir accepté ces responsabilités.

Un coup dur pour les républicains

Le départ de Paul Ryan, élu de l’Etat du Wisconsin, lance une course à sa succession alors que le Parti républicain affrontera en novembre de très délicates élections législatives de mi-mandat. Majoritaire dans les deux chambres du Congrès, le Grand Old Party n’en est pas moins profondément déchiré entre conservateurs et modérés, au point qu’il est considéré aujourd’hui comme ingouvernable.

Cette retraite politique annoncée s’ajoute aux nombreuses démissions de membres de l’administration de Donald Trump et aux convulsions politiques qui ont marqué la première année du mandat présidentiel.

« Il laissera un héritage politique que personne ne peut discuter. Nous sommes avec toi Paul », a réagi sur Twitter le président américain. Le chef de file de l’opposition démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a également rendu hommage à Paul Ryan, « un homme bien qui tient sa parole ».