Mark Zuckerberg à Washington le 11 avril. / LEAH MILLIS / REUTERS

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a de nouveau défendu mercredi 11 avril devant les parlementaires américains le modèle économique de Facebook, malgré les cas avérés de manipulation et de détournement de données personnelles des utilisateurs, tout en affirmant qu’il n’était pas hostile à une régulation de l’Internet, l’estimant « inévitable ».

« L’importance de l’Internet grandit dans le monde et je pense inévitable une certaine forme de régulation », a estimé M. Zuckerberg au deuxième jour d’auditions au Congrès sur l’affaire de l’utilisation des données des membres de Facebook. « Je ne pense pas qu’il n’y ait pas besoin de régulation mais il faut faire attention en la mettant en place », a-t-il souligné.

« Souvent les régulations appliquées font qu’une entreprise disposant de ressources telles que les nôtres peut les respecter mais pour des entreprises plus petites cela peut être plus difficile de le faire. Ce genre de choses doivent être considérées avec attention lorsqu’on parle des règles qui devraient être mises en place. »

« A chaque fois, il y a un contrôle »

Auparavant, il avait assuré aux membres d’une commission de la Chambre des représentants que les utilisateurs étaient responsables des contenus qu’ils postaient. « Chaque fois que quelqu’un choisit de partager quelque chose sur Facebook, il le fait en allant sur le service et en choisissant de partager une photo ou écrire un message. A chaque fois, il y a un contrôle », a-t-il assuré.

Mark Zuckerberg fait face depuis mardi aux questions des parlementaires américains après avoir été convoqué pour s’expliquer sur les divers scandales qui touchent Facebook. Durant cette audition, il a présenté des excuses sans prendre le moindre engagement quant au soutien que pourrait apporter Facebook à un changement de la législation ou quant à une éventuelle évolution de son modèle de fonctionnement.

Outre l’affaire Cambridge Analytica qui a vu les données de près de 87 millions de membres utilisées à des fins politiques, les auditions portent également sur les ingérences russes, via les réseaux sociaux, dans les élections américaines de 2016.

Facebook : comment Mark Zuckerberg a évité de répondre à certaines questions
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