La chancelière allemande, Angela Merkel, lors d’une conférence de presse à Berlin, le 12 avril. / MARKUS SCHREIBER / AP

La chancelière allemande, Angela Merkel, a assuré jeudi 12 avril que son pays « ne participera pas à des actions militaires » contre le régime de Bachar Al-Assad, mais a dit « soutenir tout ce qui est fait pour signifier que l’utilisation d’armes chimiques est inacceptable ».

Elle réagissait aux menaces de frappes de représailles formulées par la France et les Etats-Unis ces derniers jours après la récente attaque chimique présumée dans la ville rebelle de de Douma, dans la Ghouta orientale, retombée jeudi entièrement aux mains de l’armée syrienne.

Emmanuel Macron est d’ailleurs resté ferme dans ses accusations, jeudi sur le plateau de TF1, en affirmant avoir « la preuve » que « des armes chimiques ont été utilisées, au moins du chlore, et qu’elles ont été utilisées par le régime de Bachar Al-Assad ». « Nous aurons des décisions à prendre en temps voulu, quand nous le jugerons le plus utile et le plus efficace », a-t-il ajouté.

« Evident » que Damas n’a pas détruit tout son arsenal chimique

« Nous devons maintenant reconnaître qu’il est évident que la destruction [des armes chimiques syriennes] n’a pas été totale », a pour sa part insisté la chancelière allemande, alors que cet arsenal aurait dû être détruit en 2016.

L’Allemagne avait joué un rôle central dans la destruction de l’arsenal chimique déclaré par Damas après une attaque chimique ayant tué des centaines de personnes dans la région de la Ghouta orientale, à l’est de Damas, en août 2013.

Sans accord de la Chambre des députés, aucune opération de la Bundeswehr (l’armée allemande) à l’étranger ne peut avoir lieu. L’Allemagne a déployé des avions de reconnaissance et de ravitaillement au-dessus de la Syrie et de l’Irak, mais uniquement dans le cadre de la coalition internationale contre les groupes djihadistes.

La Russie, l’un des plus fidèles soutiens du régime syrien, a mis en garde les Occidentaux contre des opérations militaires, menaçant de « graves conséquences ».

Pourquoi les armes chimiques choquent-elles plus que les autres ?