Sergio Mattarella lors d’une conférence de presse au palais du Quirinal, à Rome, le 13 avril. / ALESSANDRO DI MEO / AP

Le président italien, Sergio Mattarella, a constaté vendredi 13 avril l’échec de sa deuxième série de consultations avec les chefs des partis politiques en vue de former un gouvernement.

« Je vais attendre quelques jours et j’examinerai ensuite les solutions pour sortir de l’impasse », a-t-il déclaré à la presse. « A la lumière du déroulement des consultations de ces derniers jours, il est devenu clair que les partis politiques n’ont pas fait le moindre progrès », a-t-il ajouté.

L’Italie est dans une impasse politique depuis les élections législatives du 4 mars, qui n’ont pas permis de dégager une majorité au Parlement.

Le Mouvement 5 étoiles (M5S), anti-système, est devenu le premier parti politique du pays, avec 222 députés sur 630, mais la coalition de droite (Ligue, Forza Italia et Frères d’Italie) compte 261 élus à la Chambre.

Vers de nouvelles élections ?

Le M5S s’est dit prêt à discuter avec la Ligue (extrême droite) mais refuse tout accord avec Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi. Le mouvement contestataire tente depuis plusieurs semaines de diviser la coalition de droite en poussant le chef de la Ligue, Matteo Salvini, à rompre avec Berlusconi. Sans succès.

Le dirigeant du M5S, Luigi Di Maio, a jusqu’ici tenté de former un gouvernement de coalition soit avec la Ligue, soit avec le Parti démocrate de centre gauche. Toutes ses offres ont été rejetées : le Parti démocrate disant vouloir se ranger dans l’opposition et Matteo Salvini, patron de la Ligue, refusant de rompre avec Silvio Berlusconi.

Il est peu probable qu’un accord de gouvernement soit conclu avant les élections régionales prévues à la fin du mois dans le Molise, dans le sud du pays, et en Frioul-Vénétie julienne, dans le nord.

Le M5S espère en effet prendre le contrôle de sa première région dans le Molise et la Ligue pense, elle, l’emporter en Frioul-Vénétie julienne.

En cas d’échec des pourparlers, Sergio Mattarella pourra demander à des « techniciens » de former le prochain gouvernement, avec un mandat limité dans le temps, ou alors convoquer de nouvelles élections législatives, probablement à l’automne.