Le président Donald Trump s’exprime depuis la Maison Blanche à Washington, le 13 avril. / Susan Walsh / AP

Après plusieurs jours de tergiversations, les Etats-Unis et leurs alliés entrent donc en action. Lors d’une allocution très solennelle, depuis la Maison Blanche, Donald Trump a annoncé vendredi 13 avril que Washington allait mener des frappes contre la Syrie, en coordination avec la France et le Royaume-Uni.

« Il y a peu de temps, j’ai ordonné aux forces armées des Etats-Unis de lancer des frappes de précision contre des cibles associées aux capacités chimiques militaires du dictateur syrien Bachar Al-Assad. Une opération combinée est en cours avec la France et le Royaume Uni, nous les remercions tous les deux. »

Il a promis que l’opération durerait « aussi longtemps qu’il le faudra ». De Londres, la première ministre britannique Theresa May a affirmé qu’il n’y avait « pas d’alternative à l’usage de la force. »

Explosions entendues à Damas

Au moment même où le président américain s’exprimait, plusieurs journalistes présents à Damas ont fait état d’explosions entendues dans la capitale syrienne.

L’opération annoncée est une réponse directe à l’attaque chimique présumée menée la semaine dernière à Douma en Syrie. Ces dernières heures, la France et les Etats-Unis avaient affirmé avoir les preuves que le régime syrien était responsable de cette attaque.

Au cours de son allocution, le président américain s’en est aussi pris directement à Moscou, allié du président syrien Bachar Al-Assad. M. Trump a exhorté Moscou « à quitter la voie sinistre du soutien à Assad », il a affirmé que la Russie « a trahi ses promesses » sur l’élimination des armes chimiques.

Le président américain avait passé ces derniers jours à consulter ses conseillers ainsi que les principaux alliés de Washington, en premier lieu la France et le Royaume-Uni, pour prendre sa décision de mener ou non des frappes en représailles à cette attaque qui a fait au moins 40 morts.