Gerard Batten au siège du parti europhobe UKIP, le 13 février 2017. / OLI SCARFF / AFP

Le parti europhobe britannique UKIP, en plein désarroi depuis la victoire du Brexit qu’il a défendu au référendum de juin 2016, s’est choisi samedi un nouveau leader, pour la quatrième fois en deux ans.

Gerard Batten, un eurodéputé de 64 ans, a été élu sans opposition, puisqu’aucun autre candidat ne s’était déclaré. Il était déjà le chef par intérim de ce parti depuis février. Aussitôt élu, il a annoncé qu’il comptait démissionner dans un an pour qu’un nouveau scrutin ait lieu, mais cette fois avec plusieurs candidats :

« J’ai l’intention de démissionner le 13 avril 2019 afin qu’une élection vraiment concurrentielle puisse se tenir. D’ici là, j’aurai décidé si je désire ou non me présenter à cette élection. »

Gerard Batten a souligné que pendant son intérim il avait assuré « la survie immédiate » de UKIP en rétablissant sa situation sur le plan financier et organisationnel.

Un parti qui peine à trouver sa raison d’être

Pendant les douze prochains mois, « je ferai tout ce que je pourrai pour le progrès du parti », a promis M. Batten. « UKIP est la seule opposition à notre establishment politique et on a plus que jamais besoin de nous ».

M. Batten était provisoirement à la tête de ce parti depuis que son prédécesseur, Henry Bolton, avait été démis de ses fonctions en février par un vote des adhérents, à la suite de la révélation de propos racistes de son ex-compagne contre la fiancée métisse du prince Harry.

Déjà confronté à des difficultés financières, UKIP a dû remplacer son chef pour la quatrième fois en moins de deux ans, depuis le départ de son dirigeant historique Nigel Farage peu après le référendum du 23 juin 2016 qui a décidé la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Ce parti avait activement participé à la campagne en faveur du Brexit, mais peine depuis à se trouver une raison d’être. Les dissensions internes et les revers électoraux successifs ont également fragilisé sa position.