Dans les rues de Douma le 16 avril. / Hassan Ammar / AP

La défense aérienne syrienne « a abattu des missiles qui étaient entrés dans l’espace aérien au-dessus de la province de Homs » qui couvre le centre de la Syrie, a annoncé mardi17 avril l’agence de presse officielle Sana. La télévision officielle syrienne n’a pas identifié l’origine des missiles mais a dénoncé une « agression ».

Une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), a fait état de fortes explosions entendues près de la base aérienne d’Al-Chaayrate, dans la province de Homs, et dans la région de Qualamoun, près de Damas, où deux autres bases aériennes sont situées.

Le Pentagone dément toute implication

Toutefois, selon le dirigeant de cette ONG, Rami Abdel Rahman, aucune base aérienne n’a été touchée. « Je ne suis pas au courant d’un tel incident », a affirmé un porte-parole de l’armée israélienne, interrogé sur des rumeurs selon lesquelles il pourrait s’agir d’une attaque israélienne. Israël a déjà mené dans le passé des frappes en Syrie.

La base militaire d’Al-Chaayrate, considérée par le Pentagone comme une source d’approvisionnement possible en armements chimiques, avait été frappée en avril 2017 par 59 missiles Tomahawk lors d’une opération américaine, en représailles à une attaque au gaz sarin attribuée aux forces syriennes.

A Washington, le Pentagone a démenti toute implication des Etats-Unis ou de la coalition qu’ils dirigent dans la région. « Il n’y a pas d’opérations des Etats-Unis ou de la coalition dans cette zone », a déclaré Heather Babb, porte-parole du Pentagone.