A priori, drones et avions de ligne ne font pas bon ménage. Sauf lorsque que les uns ne sortent pas d’un hangar et sont chargés de veiller à l’intégrité de la carlingue des autres, sous toutes les coutures. Airbus vient d’annoncer qu’à partir du dernier trimestre 2018, les compagnies aériennes pourront réaliser les opérations de contrôle de leurs appareils en ayant recours à son « drone d’inspection avancée ». Mis au point par Testia, filiale du groupe aéronautique, ce système utilise un petit drone à quatre hélices fonctionnant en vol pré-programmé. L’appareil se maintient à distance constante de l’avion sans jamais le heurter grâce à un capteur de détection d’obstacle (qui existe déjà, sous une forme moins sophistiquée, à bord des drones de loisir) utilisant la technologie laser.

Airbus Advanced drone inspection
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En vol, la caméra du drone enregistre les images avec une très haute définition et la transfère à l’ordinateur de l’opérateur. L’outil d’analyse établit un diagnostic en comparant la maquette numérique de l’avion et les images qui lui ont été transmises. Ce qui permet de visualiser et localiser précisément les microfailles et autres dégâts difficilement perceptibles subis par l’appareil. Selon Airbus, ce système d’inspection digitalisée permet de réaliser en trois heures (dont trente minutes d’images en vol autour de la carlingue) une inspection qui peut prendre jusqu’à une journée entière autrement. A l’heure actuelle, pour examiner au plus près l’enveloppe d’un avion, on utilise des moyens au sol ou des plates-formes téléscopiques.

Airbus, qui assure que plusieurs compagnies ont déja fait connaître leur intérêt, réserve dans un premier temps ce mode d’inspection aux appareils monocouloir. En 2015, easyJet avait lancé une première série d’inspections par drone.