A l’Elysée, à l’Assemblée, dans des ambassades, de nombreuses œuvres se sont volatilisées.

2018, volatilisation d’œuvres à l’Assemblée

Une sculpture, deux tableaux et une gravure ont disparu de l’Assemblée nationale. / RICCARDO MILANI/HANS LUCAS

Le 4 avril, Le Canard enchaîné a révélé que quatre œuvres accrochées dans les bureaux de l’Assemblée nationale se seraient volatilisées, selon le dernier inventaire annuel, réalisé en décembre 2017. Et non des moindres : une sculpture de Takis, deux tableaux – l’un d’Hervé Télémaque, l’autre de Richard Texier – et une gravure d’un artiste non identifié. Trois des quatre œuvres d’art ont été retrouvées, selon la présidence, confirmant une information du Canard enchaîné.

2017, pillage dans les musées niçois

Un quart des collections du Musée Masséna, à Nice, seraient introuvables. / MAREKUSZ/GETTY

En 2017, les conclusions d’un récolement mené sur dix ans par la Ville de Nice sont sidérantes : un millier d’œuvres des musées municipaux se seraient évanouis. Pire, un quart des collections du Musée Masséna manquent à l’appel. Fausse polémique selon la Mairie, qui estime que certaines œuvres non localisées ont pu être déplacées par les services des bâtiments communaux à l’occasion de travaux.

2014, carton plein à l’Elysée

Tasse en porcelaine de Sèvres du XIXe siècle avec un portrait d’Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau (1749 - 1791), qui fut député du Tiers Etat. / MARY EVANS PICTURE LIBRARY/PHOTONONSTOP

En 2014, un rapport de la Cour des comptes épingle l’Elysée : 32 œuvres et quelque 625 objets auraient disparu du palais présidentiel. Il est fréquent que, à l’occasion d’un changement de bureau ou d’affectation, des conseillers embarquent ou déplacent des objets. Le ministère de l’intérieur a aussi repéré, sur le site d’enchères eBay, des services en porcelaine de la manufacture de Sèvres issus de l’Elysée.

2010, détournement de biens publics en Lozère

L’ancienne préfète de Lozère Françoise Debaisieux, le 13 octobre 2011, au tribunal correctionnel de Mende, en Lozère. / PASCAL GUYOT/AFP

Accusée d’avoir subtilisé meubles et tableaux de son logement de fonction, l’ex-préfète de Lozère Françoise Debaisieux a été mise en examen, en 2010, pour vol et « détournement d’objets liés à sa fonction » d’une valeur de 14 000 euros. Dans le lot figuraient des fauteuils Louis XVI et des chaises Napoléon III. La majorité des objets a été restituée, mais l’intéressée a été condamnée, en 2012, à un an de prison ferme.

2006, fuites colossales à l’ambassade de France en Guinée

Cinq tapisseries ont été volées à l’ambassade de France à Conakry, en Guinée. / NICOLAS MESSYASZ/SIPA

L’affaire n’a pas fait grand bruit, malgré la taille du larcin. En 2006, cinq tapisseries monumentales de deux à six mètres de large se sont volatilisées à l’ambassade de France à Conakry, en Guinée. Les représentations de la France sont particulièrement exposées au problème : 123 plaintes ont été déposées pour vol ou disparition d’œuvres d’art installées dans les ambassades.