Trouvé par des ouvriers sur un chantier au cœur de la capitale allemande, près de la gare principale, l’engin est qualifié de « sûr » par la police. / AP

Une des plus importantes évacuations qu’ait connues le centre de Berlin depuis 1945 était en cours vendredi 20 avril pour permettre le désamorçage d’une bombe britannique de 500 kg datant de la seconde guerre mondiale.

Bien que qualifié de « sûr » par la police, les autorités ont néanmoins décidé d’une évacuation de « tous les bâtiments dans un périmètre de 800 mètres » autour du lieu de la découverte de l’engin, trouvé par des ouvriers sur un chantier au cœur de la capitale allemande, près de la gare principale. Elle a commencé à 9 heures. La police locale effectue du porte-à-porte pour s’assurer que les occupants quittent les bâtiments avant que le déminage commence aux alentours de midi. Selon la police locale, quelque 10 000 personnes seraient concernées par cette évacuation.

Transports perturbés

Même loin de cette zone, les Berlinois doivent s’adapter. Les transports dans, depuis et vers la capitale sont très perturbés car la principale gare de la ville, Hauptbahnhof, utilisée par 300 000 voyageurs quotidiens, est à l’intérieur du périmètre d’évacuation. / Michael Sohn / AP

Même loin de cette zone, les Berlinois doivent s’adapter. Les transports dans, depuis et vers la capitale sont très perturbés car la principale gare de la ville, Hauptbahnhof, utilisée par 300 000 voyageurs quotidiens, est à l’intérieur du périmètre d’évacuation. Depuis le matin, les trains ne s’y arrêtaient plus et des policiers en interdisent l’accès à l’aide de bandes rouge et blanc, a constaté l’AFP. Le trafic sera totalement bloqué jusqu’à au moins 13 heures. De nombreuses stations de tram, bus, métro, de trains de banlieue sont également fermées jusqu’à 14 heures.

A côté de la gare, de nombreux bâtiments publics sont dans la zone rouge, à commencer par les ministères de l’économie et des transports, un hôpital militaire, le gigantesque complexe en travaux des services de renseignements (BND), le musée d’art contemporain Hamburger Bahnhof et celui de médecine.

« La bombe de 500 kg, qui n’a pas explosé à l’époque, fait environ 110 cm sur 45, c’est donc un objet assez imposant qui pourrait potentiellement faire beaucoup de dégâts dans la ville. Nous sommes donc très prudents avec des professionnels hautement qualifiés », a expliqué un porte-parole de la police berlinoise, Winfrid Wenzel. Berlin a connu pendant la guerre une campagne d’intenses bombardements, en particulier au printemps 1945, avec un tiers des habitations de la ville détruites et des dizaines de milliers de morts. Des milliers d’engins ayant fait long feu ont été découverts depuis et quelque 3 000 autres resteraient dans le sous-sol berlinois, selon les experts.