Sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes le 15 avril. / PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

Cette décision augure d’une sortie de crise dans le conflit qui oppose depuis des mois le gouvernement aux occupants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Une délégation d’occupants de la ZAD a annoncé, vendredi 20 avril, au sortir d’une réunion à la préfecture à Nantes, qu’ils acceptaient de déposer des projets nominatifs comme le demande le gouvernement.

« Nous décidons aujourd’hui de répondre aux injonctions du gouvernement. Nous voulons stopper l’escalade de la tension sur la zone et obtenir enfin le temps nécessaire au dialogue et à la construction du projet que nous défendons », ont-ils déclaré devant la presse.

C’est « un geste très concret de dialogue pour sortir de ce cycle infernal », ont-ils dit, en précisant avoir déposé quarante projets nominatifs, parmi lesquels certains individuels et certains collectifs.

Un « signe de bonne volonté » salué par la préfète

A l’issue d’une réunion de plus de deux heures, la préfète des Pays de la Loire, Nicole Klein, a salué devant les journalistes le travail réalisé :

« Ils ont fait un gros travail, il faut le reconnaître, et ils ont amené une vingtaine de projets nominatifs, donc le nom, une adresse, un projet qu’on va bien sûr examiner de près d’ici lundi soir. »

Les zadistes ont déposé 28 projets agricoles, et douze projets artisanaux et de distribution, détaille Mme Klein.

« C’est un signe de bonne volonté », a dit la représentante de l’Etat, « car ils ont jusqu’à aujourd’hui refusé de donner des projets nominatifs », et maintenant « ils ont donné des projets nominatifs ». « Ils ont répondu en partie à la demande qui était de déposer des projets nominatifs (…) Je pense qu’à peu près tous les lieux ont déposé des projets agricoles », a précisé Mme Klein.

L’Etat avait demandé aux occupants de remplir d’ici à lundi soir des formulaires individuels, comportant leur nom et les grandes lignes de leur projet agricole ou para-agricole.

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