Oui, le Racing s’est qualifié pour la finale de la Coupe d’Europe en dominant le Munster. Et on a même repris des nouvelles de Teddy Thomas.

NICOLAS TUCAT / AFP

Oui, un coureur de la Quick-Step a encore gagné. Bob Jungels a remporté Liège-Bastogne-Liège avec la complicité de Julian Alaphilippe.

Bob Jungels, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, avec son beau maillot de champion du Luxembourg. / Francois Walschaerts / AP

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passé à côté.

Les trois leçons du week-end

  • Pour ton deuxième marathon un record tu battras

Mo farah a terminé troisième du marathon de Londres, le deuxième de sa carrière. / DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

Le marathon de Londres proposait ce week-end un plateau de choix, avec le meilleur du monde sur la distance Eliud Kipchoge ou la légende Kenenisa Bekele. Mais dans les rues de la capitale, sous un soleil de plomb, c’est un autre concurrent qui avait les faveurs du public. Mo Farah, la légende de l’athlétisme britannique, quadruple champion olympique sur 5 000 et 10 000 m, disputait le deuxième marathon de sa carrière. Le début d’une reconversion vers la route pour celui qui a dit adieu à la piste et à son entraîneur controversé Alberto Salazar. Désormais encadré par l’ancien coach de Paula Radcliffe, la Britannique dont le record du monde féminin obtenu en 2003 tient toujours, Farah est monté sur le podium de ce marathon de Londres.

Il a bouclé les 42,195 km en 2 h 06 min 21 s, soit deux minutes de mieux que sa meilleure (et seule) performance, qui date de 2014. Au passage, Farah, 35 ans, s’est offert le luxe de battre le record de Grande Bretagne de la distance, qui datait de 1985. De bonne augure pour l’opération reconversion de celui qui vise une médaille en 2020 aux Jeux olympiques de Tokyo. Dimanche, Mo Farah a devancé une autre légende de la piste passée sur la route. Kenenisa Bekele, auteur de la deuxième meilleure performance de tous les temps à Berlin en 2016, n’a terminé que sixième.

  • Tu perdras en finale, mais tu pourras être fière de toi

Vous connaissiez « les Experts » du handball, « les braqueuses » du basket, la « team Yavbou » pour le volley , « les Bleus » au foot (oui, ça manque un peu d’imagination), on vous présente « les enragées » le surnom que les joueuses de l’équipe de France de rugby à 7 se sont données. À Kitakyushu au Japon, l’équipe entraînée par David Courteix a obtenu le meilleur résultat de son histoire sur le circuit mondial en atteignant la finale.

Seule la Nouvelle-Zélande (vice-championne olympique en titre) est venue à bout des Françaises 24-12 à l’issue d’une finale longtemps indécise 12-12 à la mi-temps. Pour arriver à ce stade, « les enragées » avaient battu la Russie en quarts (29-5) puis l’Espagne en demi-finale (21-0).

  • Sur un trophée et des larmes tu partiras (peut-être)

Andres Iniesta, ovationné par le public de Madrid, le 21 avril 2018 en finale de la Coupe du Roi. / JUAN MEDINA / REUTERS

Les meilleures choses ont une fin, les plus délicates et discrètes aussi. À 34 ans, Andres Iniesta a prévu de quitter son club de toujours, le FC Barcelone, pour une préretraite qu’on imagine dorée du côté du championnat chinois. Samedi soir, le milieu de terrain a peut-être offert un dernier récital en finale de la Coupe du Roi contre le FC Séville. Une démonstration 5-0, au stade Metropolitano de Madrid, à laquelle le milieu de terrain va participer avec des gestes de classe et un but à la 52e minute sur un tir à angle fermé. Remplacé en fin de match, il a reçu l’ovation du public et a lâché quelques larmes, lui pourtant d’un naturel pudique.

« Iniesta ne pars pas » suppliait en une le quotidien AS, pourtant connu pour être pro Real Madrid. Mais voilà, Andres Iniesta dépasse tous les clivages régionaux, toutes les rivalités. À Barcelone, Mundo Deportivo voit en lui un « champion éternel ». S’il ne décide pas de décaler d’une saison son départ en Chine après de telles déclarations d’amour…

L’équipe du week-end : Le Mans

Il y a quelques années, écrire ces lignes aurait fait sourire. Ce week-end, Le Mans a validé sa promotion en National (3e division), avec un match nul arraché en toute fin de match contre Limoges. Rien d’incroyable certes, mais un joli symbole pour ce club rétrogradé administrativement en division d’honneur en 2013 après une liquidation judiciaire.

C’est la troisième promotion en cinq ans pour ce club qui avait disputé six saisons en Ligue 1 dans les années 2000 avant de sombrer, sportivement puis financièrement. Le club poursuit donc sa remontée et va jouer la saison prochaine en troisième division. De quoi espérer attirer un peu plus de monde dans son stade de 25 000 places inauguré en 2011, juste avant les déboires du club.

Le chiffre qui en dit long : 36

ERIC GAILLARD / REUTERS

C’est le nombre de sets remportés consécutivement sur terre battue par Rafael Nadal, série en cours. Il n’a plus perdu une manche depuis sa défaite en quart de finale à Rome, l’an dernier face à Dominic Thiem. L’Espagnol a remporté ce week-end pour la onzième fois (oui, onzième) le Masters 1000 de Monte Carlo, en battant en finale Kei Nishikori (6-3, 6-2). Impérial toute la semaine, ne laissant en route que 16 petits jeux sur la route de la finale. Une route pourtant pas simple à première vue, puisque Nadal a dû battre consécutivement Thiem (tête de série numéro 5) et Dimitrov (numéro 4) avant d’arriver en finale. Surprenant vainqueur de Zverev en demi-finale, Nishikori, qui revient d’une longue blessure, n’a rien pu faire pour gêner le maître des lieux. Désormais recordman du nombre de titres en Masters 1000 (31 avec celui-ci), Rafael Nadal a lancé parfaitement sa saison sur terre battue. Et déjà affirmé son statut d’ultra-favori pour Roland-Garros au mois de mai. Comme d’habitude.

Les wikis du week-end

Facile

A seulement 26 ans, j’ai déjà bien voyagé dans ma carrière. Ce week-end, j’ai participé à la victoire de mon club, qui est presque certain de se maintenir en Ligue 1.

Difficile

Héros de mon club ce week-end, j’ai inscrit un doublé après être entré en jeu, pour lui offrir la victoire.