Saleh Al-Sammad, chef du bureau politique de la rébellion, le 26 mars 2018 à Sanaa. / MOHAMMED HUWAIS / AFP

Le plus haut responsable politique des rebelles au Yémen, Saleh Al-Sammad, a été tué par un bombardement aérien la semaine dernière, ont annoncé ces insurgés lundi 23 avril, en accusant la coalition menée par l’Arabie saoudite.

Dans un communiqué diffusé par l’agence de presse de la République du Yémen, SABA, les rebelles houthistes – partisans d’Abdel-Malek Al-Houthi – écrivent que Saleh Al-Sammad, chef du bureau politique de la rébellion, est « tombé en martyr » le 19 avril à la suite d’une frappe dans la province de Hodeida, à l’ouest du pays. Début avril, M. Al-Sammad avait proclamé 2018 « l’année balistique par excellence », en allusion aux missiles tirés contre le royaume saoudien par les rebelles. Depuis novembre, les houthistes ont tiré plusieurs missiles balistiques vers l’Arabie saoudite voisine, qui ont été interceptés par la défense anti-aérienne.

Coup très dur

La mort de M. Al-Sammad est un coup très dur pour les rebelles. Il s’agit du plus haut responsable houthiste tué par la coalition depuis que celle-ci est intervenue, il y a trois ans, dans la guerre civile yéménite pour soutenir le gouvernement d’Abd Rabbo Mansour Hadi, qui lutte contre les rebelles.

Saleh Al-Sammad figurait au deuxième rang des dirigeants houthistes les plus recherchés par la coalition, juste derrière le chef de la rébellion, Abdel-Malek Al-Houthi. Chef suprême des rebelles, ce dernier n’apparaît que très rarement en public et cultive l’image d’un guide spirituel.

Sur un autre front du conflit, des dizaines de personnes participant à une cérémonie de mariage ont été tuées ou blessées dimanche par des frappes dans le nord-ouest du Yémen, présentées par les rebelles comme une nouvelle bavure de la coalition. D’après des secouristes et les médias des rebelles houthistes, deux tentes de mariage ont été touchées par les bombardements et une trentaine d’enfants figurent parmi les blessés, dont trois ont été amputés.

L’organisation Médecins sans frontières a déclaré que l’hôpital qu’elle soutient à Hajja avait admis 63 blessés, dont des enfants, « certains dans un état critique ». Ces raids sont « parmi les plus dévastateurs dans la région ces derniers mois », affirme MSF.