Douma, Syrie, le 23 avril. Dans les rues de Douma, reprise par les autorités syriennes le 12 avril. / ALI HASHISHO / REUTERS

La communauté internationale se réunit mardi 24 et mercredi 25 avril à Bruxelles pour une nouvelle conférence des donateurs à destination des Syriens dans le besoin, qu’ils soient restés dans leur pays ou réfugiés à l’étranger. Il s’agit de la septième conférence annuelle sur l’avenir de la Syrie, mobilisant pays donateurs, ONG humanitaires et agences de l’ONU.

« Les promesses de dons seront un indicateur de l’engagement international », ont souligné les responsables de l’Union européenne, qui copréside cette réunion avec les Nations unies. Elles avaient « totalisé 5,6 milliards d’euros, dont 3,7 milliards d’euros accordés par l’UE, lors de la sixième conférence en 2017. Nous espérons faire mieux en 2018 », ont expliqué ces diplomates européens.

Quelque 85 délégations sont attendues à cette conférence, mais les regards seront tournés vers les représentants de la Russie et de l’Iran, les deux soutiens politique et militaire du régime syrien.

Treize millions de personnes dans le besoin

« Nous avons vu la situation se détériorer considérablement depuis le début de l’année. Nous avons eu en Syrie quelque 700 000 personnes déplacées » en quatre mois, a précisé une haut-fonctionnaire de l’UE impliquée dans l’organisation de la conférence de Bruxelles. Quelque 6,1 millions de personnes sont maintenant déplacées à l’intérieur de la Syrie. Plus de cinq millions de Syriens ont fui leur pays et 13 millions de personnes ont besoin d’aide, souligne l’UE.

Pour la directrice générale de l’ONG Save the Children International, Helle Thorning-Schmidt, ancienne première ministre du Danemark, les donateurs doivent se concentrer sur l’éducation. Un tiers des jeunes Syriens ne vont pas à l’école et un tiers des écoles syriennes sont inutilisables à cause de la guerre, a-t-elle déclaré à l’AFP. Selon l’Unicef, quelque 2,8 millions d’enfants syriens n’ont pas eu accès à l’éducation et, dans certaines régions du pays, le simple fait d’aller à l’école « est parfois devenu une question de vie ou de mort ».