Manifestation d’employés de Carrefour à Aix-en-Provence, le 8 février. / BORIS HORVAT / AFP

La direction de Carrefour a annoncé, mercredi 25 avril, avoir trouvé « deux accords majoritaires » avec plusieurs syndicats (FO, CGC et CFTC) : l’un concernant le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ; l’autre relatif à un plan de départs volontaires.

Le PDG du géant français de la distribution, Alexandre Bompard, avait annoncé fin janvier la suppression de 2 400 postes au siège du groupe ainsi que la sortie du groupe, par cession ou fermeture, de 273 anciens magasins Dia.

L’accord relatif au PSE « est destiné à permettre le reclassement, principalement en interne, du plus grand nombre de salariés concernés », précise le communiqué de la direction. Il concerne les salariés des magasins de proximité ex-Dia que Carrefour avait acquis en 2014, puis mis en vente « en raison de leur perte structurelle de chiffre d’affaires », et « pour lesquels aucun repreneur n’aura été trouvé d’ici fin juin », précise le groupe.

Chaque salarié « se verra proposer trois offres valables d’emploi, dont au moins deux au sein du groupe Carrefour, le plus proche possible de leur domicile », détaille le communiqué. La mise en œuvre de ces accords est prévue pour le 1er juillet, après validation de l’administration du travail.

Une prime d’intéressement de 350 euros

Dans son plan de transformation visant à redresser Carrefour qui emploie 115 000 personnes en France, M. Bompard avait également annoncé début février deux milliards d’euros de réduction de coûts dès 2020 et le passage en location-gérance de cinq hypermarchés en France.

En réponse à ces annonces, environ un millier de salariés étaient venus manifester le 1er mars devant le siège de l’entreprise à Massy (Essonne). Et le 31 mars, près de 300 magasins Carrefour étaient touchés par un mouvement de grève des employés qui souhaitaient défendre l’emploi et le pouvoir d’achat au sein du groupe. Au-delà du plan Bompard, l’annonce d’une participation moyenne de 57 euros, contre 610 en 2017, avait attisé la colère des salariés.

Face à ce mouvement de contestation, la direction avait réévalué ce complément d’intéressement à 350 euros, qui a été complété d’un bon d’achat de 150 euros à dépenser au sein de l’enseigne. D’autres demandes ont également été satisfaites permettant d’envisager une sortie de crise. C’est le cas des droits des salariés des cinq hypermarchés qui passeront en location-gérance.