Des manifestants palestiniens se réunissent chaque vendredi à la frontière avec Israël depuis le 30 mars. / MAHMUD HAMS / AFP

Pour le cinquième vendredi de suite, des milliers de Palestiniens ont manifesté, vendredi 27 avril, le long de la frontière israélienne dans la bande de Gaza. Un des manifestants a été tué par des tirs israéliens, et une cinquantaine de personnes ont été blessées, a annoncé le ministère de la santé gazaoui.

Ce nouveau mort porte à quarante-deux le nombre de Palestiniens tués depuis le 30 mars, date du début du mouvement de protestation appelé la « grande marche du retour ». Chaque vendredi, des milliers de manifestants revendiquent le droit des Palestiniens de retourner sur les terres dont ils furent chassés ou qu’ils durent fuir à la création de l’Etat d’Israël, en 1948. Le mouvement dénonce également le blocus israélien imposé à Gaza.

Critique d’ONG et de l’Union européenne

La plupart des manifestants se tiennent à distance de la barrière lourdement gardée par des soldats israéliens. Mais des groupes s’approchent de la frontière pour lancer des pierres ou des engins incendiaires sur les soldats ou tenter de forcer la ligne de barbelés déroulée par Israël en avant de la barrière. Les soldats israéliens ripostent par des moyens antiémeutes ou tirent à balles réelles sur les manifestants.

Cette riposte des militaires israéliens fait l’objet de critiques d’organisations de défense des droits humains et a suscité des demandes d’enquêtes indépendantes de la part de l’ONU et de l’Union européenne. Demandes qu’Israël rejette systématiquement.