La Guadeloupe, au coeur des Antilles, fait désormais partie des trajectoires incontournables qu’empruntent les substances illicites. / HELENE VALENZUELA / AFP

La saisie de drogue sur l’année 2017 en Guadeloupe a progressé de 93,7 % – environ 1,6 tonne – par rapport à l’année précédente, ont annoncé, vendredi 27 avril, à Basse-Terre, les douanes. Des chiffres qui confirment que la Guadeloupe, au coeur des Antilles, fait désormais partie des trajectoires incontournables qu’empruntent les substances illicites.

« Nous avons saisi 22 kg de cannabis en 2017, et près de 800 kg de cocaïne (soit une augmentation de 200 % des saisies des années précédentes), auxquels s’ajoutent 792 kg saisis en une fois lors d’une opération spéciale », a détaillé Philippe Richard, directeur régional des douanes de Guadeloupe depuis février.

Si le cannabis est souvent destiné à un marché local, la cocaïne, souvent originaire du continent sud américain, transite par l’île et vise les pays d’Europe.

Cette hausse de l’activité s’explique d’une part par des flux de marchandises illicites constants, voire en accroissement, mais aussi et surtout par une réorganisation des services.

« Nous avons réunis deux unités en une seule », a expliqué Virginie Tillet, chef divisionnaire des douanes de Guadeloupe qui chapeaute les équipes opérationnelles. Installée à proximité du port commercial de Guadeloupe, la nouvelle brigade « dispose d’une force opérationnelle plus importante ».

Des moyens ont également été mis sur les équipements : deux spectromètres (appareils capables de repérer les empreintes chimiques de produits illicites sous toutes leurs formes) ont été fournis aux équipes locales. Enfin, le ciblage des containers suspects a été renforcé par des systèmes d’analyses de risque, aux dires des équipes, plus performants.