Le gouvernement du Royaume-Uni est ébranlé par le « scandale Windrush ». Il a affaibli la première ministre, Theresa May, en remettant en cause sa politique migratoire lancée en 2012 lorsqu’elle était ministre de l’intérieur, et causé la démission d’une de ses proches, Amber Rudd, qui occupait désormais ce poste.

Pour comprendre ce scandale, il faut remonter à 1948. Un bateau nommé Empire Windrush accoste près de Londres. A son bord, 492 migrants venus de Jamaïque pour aider à la reconstruction du pays. Ce sont les premiers de centaines de milliers de migrants venus légalement du Commonwealth jusqu’en 1971. On les appelle la « génération Windrush ».

Aujourd’hui, près de 50 000 d’entre eux sont menacés d’expulsion. Cela date du durcissement de la politique migratoire britannique lancée par Theresa May entre 2012 et 2014. L’opinion publique reproche désormais l’inaction du gouvernement sur ce dossier. Le scandale a été amplifié lorsque la première ministre a refusé de recevoir des dirigeants caribéens, début avril, mais surtout par la démission de la ministre de l’intérieur, le 29 mai. Le quotidien The Guardian a révélé qu’elle avait menti devant le Parlement.

Désormais, le cas des migrants de la génération Windrush est prioritaire pour le nouveau ministre de l’intérieur, Sajid Jarvid. Mais ce scandale a jeté le doute sur l’intégralité de la politique migratoire de Theresa May.