Nouveau rebondissement dans la crise politique qui secoue l’Arménie depuis près de trois semaines. L’opposant Nikol Pachinian a appelé, mercredi 2 mai, ses partisans à mettre fin aux manifestations, affirmant avoir obtenu le soutien des quatre forces politiques présentes au Parlement pour son élection au poste de premier ministre le 8 mai.

« Actuellement, tous les groupes [parlementaires] ont dit qu’ils soutiendraient ma candidature. La question est réglée », a-t-il assuré. « Nous arrêtons notre action et nous allons nous reposer », a-t-il ajouté, appelant les écoliers et étudiants à reprendre les cours. « Le 8 mai, nous serons 500 000 personnes à nous réunir ici et nous proclamerons notre victoire », a promis l’opposant.

Sur la place de la République à Erevan, la capitale, où des milliers de personnes sont réunies, les annonces ont été accueillies par des acclamations, selon notre envoyée spéciale présente sur place :

A la tête de la fronde antigouvernementale qui agite l’Arménie depuis le 13 avril, M. Pachinian n’a pas réussi mardi à être élu premier ministre par le Parlement, où le Parti républicain, au pouvoir, possède 58 des 105 sièges.

L’opposant a alors appelé ses partisans à la « désobéissance civile ». Mercredi, des dizaines de milliers de manifestants, selon une estimation de l’Agence France-Presse, ont paralysé Erevan, bloquant les routes, le métro et les trains.

L’Arménie est plongée depuis trois semaines dans une crise politique sans précédent, qui a mené, le 23 avril, à la démission de Serge Sarkissian, tout juste élu premier ministre après avoir été président pendant dix ans de ce petit pays du Caucase du Sud.

Crise politique en Arménie : des dizaines de milliers de manifestants bloquent la capitale