En 2011, ETA avait déjà annoncé vouloir mettre fin à la violence armée. / AP

Dans une lettre datée du 16 avril, envoyée à diverses institutions basques et publiée mercredi 2 mai par le journal en ligne espagnol El Diaro, l’organisation séparatiste basque Euskadi ta Askatasuna (ETA – « Pays basque et liberté ») a annoncé avoir « dissous toutes ses structures » et « mis fin à sa fonction » après des décennies d’attentats meurtriers.

« ETA a décidé de mettre fin à son cycle historique et à sa fonction, mettant un terme à son parcours. En conséquence, ETA a dissous complètement toutes ses structures et considère son initiative politique terminée », affirme cette lettre écrite en basque et portant l’emblème de l’organisation, un serpent enroulé autour d’une hache.

« Conférence internationale » le 4 mai

Dans un communiqué publié le 20 avril dans le quotidien basque Berria, l’organisation terroriste avait déjà demandé « pardon » aux victimes de ses violences. ETA avait annoncé vouloir mettre fin à la violence armée en 2011.

Le 23 avril, Raymond Kendall, expert du groupe international de contact (GIC) chargé de mettre fin au conflit entre l’organisation indépendantiste Euskadi ta Askatasuna et les autorités, avait annoncé que l’organisation terroriste annoncerait sa dissolution à l’occasion de sa « conférence internationale » qui se tient le 4 mai à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques).

Depuis 1959, ETA aura été responsable de la mort de 829 personnes dans le nord de l’Espagne et le sud de la France. L’organisation est notamment responsable de l’assassinat du président du gouvernement espagnol Luis Carrero Blanco en 1973.