Le siège de la Haute Commission électorale libyenne (HNEC) à Tripoli a été la cible d’une attaque mercredi 2 mai. Au moins sept personnes ont été tuées, a appris l’agence Reuters auprès des autorités.

Les assaillants ont réussi à pénétrer dans l’enceinte, a déclaré un porte-parole de la commission. « J’ai vu deux kamikazes qui criaient “Allahou Akbar”, a précisé Khaled Omar. Un kamikaze s’est fait exploser à l’intérieur de la commission et les autres ont mis le feu à une partie du bâtiment. »

Une fusillade a éclaté avec des membres des forces de sécurité. Une partie du personnel a pu quitter le bâtiment mais trois employés ont été tués, ainsi que quatre membres des forces de sécurité, a dit le porte-parole. Des photos diffusées sur les réseaux sociaux montrent une épaisse fumée noire s’élevant au-dessus du quartier de Tripoli où se trouve la commission.

Elections à venir

La Libye est en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités s’y disputent aujourd’hui le pouvoir : d’un côté, le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et installé à Tripoli, de l’autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l’est du pays, avec le soutien du puissant et controversé maréchal Khalifa Haftar.

Pour départager les camps rivaux, la communauté internationale et l’ONU pressent pour la tenue d’élections dans le pays en 2018. La HNEC, considérée parmi les rares institutions crédibles et indépendantes, avait organisé les deux premières législatives en 2012 et 2014, réinstaurant cet exercice après quarante-deux ans d’interdiction sous la dictature. Elle a déjà achevé le processus d’enregistrement des électeurs pour de nouvelles élections, dont la date n’a pas encore été fixée.

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