Après des années de négociations, des dizaines de milliers de mineurs sud-africains atteints de silicose, qui s’étaient rassemblés dans une action de groupe, ont appris jeudi 3 mai qu’ils se partageront environ 5 milliards de rands (330 millions d’euros) d’indemnisation.

La somme correspond aux provisions budgétées par sept géants miniers d’Afrique du Sud mis en cause ; African Rainbow Minerals, AngloAmerican, AngloGold Ashanti, Harmony Gold, Gold Fields et Sibanye Gold, pour l’indemnisation de leurs salariés.

En 2016, la Haute Cour de Johannesburg avait autorisé des centaines des milliers de mineurs d’or atteints de silicose à engager une action collective contre ces compagnies. Les plaignants affirmaient avoir contracté cette maladie en étant contraints par leurs employeurs de travailler pendant des années dans des conditions jugées dangereuses. Les entreprises avaient fait appel de cette décision.

Affection irréversible

Cet accord, paraphé devant la presse à Johannesburg, entrera en vigueur une fois validé par la justice sud-africaine, saisie d’une plainte en nom collectif déposée par les mineurs. Il a été qualifié d’« accord historique » par le ministre de la santé, Aaroin Motsoaledi.

Surnommée « le mal des mineurs », la silicose est provoquée par l’inhalation de poussières de silice, notamment lors du forage de roches. Elle affecte les poumons de manière irréversible, mais est évitable en portant des équipements de protection. Le taux de prévalence de silicose dans les mines d’or sud-africaines est l’un des plus élevés dans le monde, estimé entre 22 % et 36 %.