L’organisation séparatiste basque Euskadi ta Askatasuna (ETA, « Pays basque et liberté ») a envoyé à la presse une « déclaration finale », datée du 3 mai, qui annonce sa dissolution et la fin de toute activité politique.

La lettre a été lue au Centre pour le dialogue humanitaire, à Genève, l’organisation qui avait servi d’intermédiaire entre les indépendantistes basques et le gouvernement espagnol, alors dirigé par José Luis Rodriguez Zapatero, en 2004.

Dans une lettre datée du 16 avril et publiée le 2 mai dans la presse espagnole, ETA avait déclaré avoir « dissous complètement toutes ses structures ».

Fondée sous la dictature de Franco, ETA a fait 829 morts dans des campagnes d’assassinats et d’attentats à la bombe en Espagne et en France, au nom de l’indépendance d’Euskal Herria, le Pays basque espagnol, français et la Navarre.

Décimée par les arrestations de ses chefs, rejetée par la population, l’organisation, classée terroriste par l’Union européenne, avait déjà renoncé à la violence en 2011 et avait livré ses armes l’année dernière.