Une tentative de blocage des partiels à l’université Grenoble-Alpes, sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, a été levée, jeudi 3 mai au matin, à l’arrivée des forces de l’ordre. / AFP PHOTO / JEAN-PIERRE CLATOT / JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

Confrontées à des blocages, les universités tentent de s’adapter pour évaluer les semestres des étudiants, non sans difficultés. Sur plusieurs sites en France, les examens se déroulent sous tension. Les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises pour lever des blocages d’étudiants opposés à la loi orientation et réussite des étudiants (ORE), accusée d’instaurer une sélection à l’université.

  • Un « scénario de sortie de crise » à Nanterre

A Nanterre, la commission formation et vie universitaire (CFVU) et le conseil d’administration de l’université se sont réunis, mercredi 2 mai, pour arrêter les nouvelles modalités des examens, qui devaient commencer le 7 mai. Un « scénario de sortie de crise » que le président de l’université, Jean-François Balaudé, a communiqué aux étudiants et à la communauté universitaire dans un message dans la nuit de mercredi à jeudi. Il prévoit que « pour les examens qui n’ont pu se tenir et ne pourront se tenir en raison du blocage des bâtiments d’enseignement, le devoir à la maison est le principe général retenu ; toutefois, pour les enseignements qui ne pourront être validés par devoir à la maison en raison de leur spécificité, les examens seront délocalisés ».

Les départements de l’université (UFR) doivent se prononcer sur ces modalités vendredi 4 mai. De nouvelles dates d’examens et des sites pour les passer pourront alors être communiqués.

  • Allongement de la période des examens à Paris-I Panthéon-Sorbonne

A la suite du blocage de son site de Tolbiac, l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne a, de son côté, annoncé l’allongement de la période des examens et organise des partiels sur d’autres sites, notamment dans un centre d’examens loué à Rungis (Val-de-Marne). Ces examens sont en partie perturbés ou contestés, et une dizaine d’entre eux ont dû être annulés et reportés à une date ultérieure, notamment en histoire et en philosophie, rapporte Le Figaro Etudiant.

  • Intervention des forces de l’ordre à Nancy

Sur le campus de lettres et de sciences humaines de Nancy, où les examens avaient débuté dans la matinée jeudi, les forces de l’ordre sont intervenues pour assurer l’accès à un amphithéâtre que des étudiants tentaient de bloquer. Une trentaine d’étudiants opposés à la loi ORE s’étaient postés en début d’après-midi devant l’amphithéâtre où devait se dérouler un partiel d’anglais et « les forces de l’ordre sont intervenues » vers 14 h 45, a fait savoir le directeur de la communication de l’université de Lorraine, David Diné.

Des bousculades se sont produites quand les forces de l’ordre ont essayé d’évacuer des étudiants assis par terre. Au moins cinq d’entre eux ont été menottés et emmenés à l’extérieur du campus, a constaté l’AFP.

D’autres tentatives de blocage de partiels ont eu lieu, comme sur le campus de l’université de Grenoble-Alpes, à Saint-Martin-d’Hères, où il a été levé à la suite de l’arrivée des forces de l’ordre, écrit Le Dauphiné libéré.

  • A Strasbourg, des étudiants empêchés de participer à une épreuve

Environ 700 étudiants strasbourgeois ont été empêchés de participer jeudi matin à une épreuve qui devait se tenir à l’université, dans un bâtiment bloqué par un groupe d’étudiants opposés à la loi ORE, a indiqué Thibaut Haan, président de l’Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (Afges) affiliée à la Fédération des associations générales étudiantes (Fage).

« Quelques personnes qui voulaient entrer ont été menacées. Il n’y a pas eu de violences en tant que telles », a souligné Thibaut Haan. Contactée à la mi-journée, la direction de l’université a confirmé que le bâtiment de l’institut Le Bel « était bloqué une partie de la matinée ».