Les Marseillais ont battu Nice dimanche au stade Vélodrome. / PHILIPPE LAURENSON / REUTERS

La fatigue n’a, semble-t-il, pas de prise sur les Marseillais. Trois jours après une qualification intense et éreintante en finale de la Ligue Europa, au bout de la prolongation à Salzbourg, l’OM a parfaitement négocié la venue de Nice. Dimanche soir au stade Vélodrome, Marseille s’est imposé 2 à 1 contre des Niçois, un peu trop timorés malgré l’ouverture du score de Mario Balotelli.

L’OM reste 4e à deux longueurs de l’OL et une de l’AS Monaco. Gagner la Ligue Europa le 16 mai à Lyon leur offrirait à coup sûr la Ligue des champions, mais la voie du championnat semble plus accessible que le monumental Atletico Madrid qui les attend en finale.

Les héros n’étaient pas fatigués, sauf Rolando, buteur en Autriche à la 116e minute, sorti à la pause et remplacé par Grégory Sertic. Le Portugais se ressentait peut-être un peu de son tendon d’Achille, il s’est fait déposer par un fringant Mario Balotelli, auteur du premier but (5e).

Mais Payet, lui, est increvable. Il fait vraiment tout pour montrer au sélectionneur Didier Deschamps qu’il mérite d’aller à la Coupe du monde. Il a donné sa 22e passe décisive de la saison à Valère Germain pour l’égalisation, quatre jours après celle sur corner pour le but de Rolando à Salzbourg. L’attaquant trouvait enfin le chemin des filets, lui qui n’avait marqué qu’une fois en deux mois. Le voilà à 17 buts.

L’OM au mental

Payet a lui même marqué le but vainqueur (72e), plein de calme devant le but déserté après un excellent travail de Clinton Njie. Le « super-remplaçant » camerounais venait de relayer Florian Thauvin et a conquis le ballon à la bagarre avec Dante pour donner cette passe, sur laquelle Germain s’est intelligemment retiré.

Au milieu, Frank Zambo Anguissa a livré un très gros match, commandeur en chef du milieu récupérateur, puisque Luis Gustavo a encore joué en charnière, Adil Rami purgeant le premier de ses trois matches de suspension.

Nice aussi a bien joué, dans un match intense, à l’image de Balotelli, auteur de son 16e but en L1, le premier but dans le jeu depuis le 2 mars. L’Italien avait marqué sur penalty contre Strasbourg (1-1) la journée précédente.

Après le 4-2 fondateur de l’aller, où Marseille avait aussi remonté le score, mais de deux buts, voilà encore une victoire pour garder l’élan jusqu’à la grande finale de Lyon.