Certains salariés cadres ne se verront plus appliquer la garantie minimale de points / Radius Images / Photononstop

Question à un expert. Le 1er janvier 2019, les régimes complémentaires de l’Agirc et de l’Arrco ne feront plus qu’un : le régime Agirc-Arrco. Si cette fusion n’entraînera aucune perte sur les droits acquis, ce ne sera pas le cas sur les droits futurs.

Parmi les perdants, se trouvent certains salariés cadres qui ne se verront plus appliquer la garantie minimale de points (GMP). Cette garantie permet à ces salariés d’acquitter au minimum une cotisation permettant de valider 120 points. La cotisation et les points sont éventuellement calculés au pro rata pour les temps partiels ou ceux qui ne travaillent pas l’année entière. En 2018, tous les cadres à temps plein avec un salaire annuel brut de moins de 43 977,84 euros bénéficient de la GMP et sont donc concernés.

Prenons l’exemple du salarié cadre qui perdra le plus. Il s’agit de celui avec un salaire inférieur au plafond annuel de la sécurité sociale (39 732 euros en 2018). Sa perte sera de 120 points Agirc par an. Sur dix ans, cela représente 1 200 points, soit une perte annuelle brute de 522,24 euros à la retraite, à taux plein.

En contrepartie, ce salarié cadre ne versera plus la cotisation minimale. Celle-ci est de 872,52 euros en 2018, dont 331,18 euros à sa charge. Hors impôts personnels, ce salarié aura donc gagné 3 311,80 euros sur dix ans.

En faisant abstraction de l’impôt et des prélèvements sociaux, la hausse du salaire net de ce salarié ne compensera en principe pas sa perte de pension puisque un peu plus de six années à la retraite lui auraient suffi pour récupérer la totalité de ses cotisations (3 311,80/522,24 euros = 6,34 années).