Nintendo l’avait annoncé avant même la sortie de sa Switch, en mars 2017 : sa dernière console bénéficierait à terme d’un service en ligne par abonnement comparable à ceux de la Xbox One et de la PlayStation 4.

Celui-ci, baptisé « Nintendo Switch Online », devait permettre d’accéder à de nouvelles fonctionnalités en ligne, dont le détail restait à ce jour inconnu. On en sait désormais davantage, depuis la publication mardi 8 mai par le constructeur japonais d’un communiqué sur son site officiel.

  • La date de lancement

Prévu pour 2017, le service Nintendo Switch Online avait été repoussé à septembre 2018 il y a quelques mois. L’annonce de mardi vient rassurer les joueurs qui pouvaient craindre un nouveau report : c’est bien en septembre que seront lancées les fonctionnalités en ligne de la Switch.

  • Le prix

Si le site officiel français de Nintendo a d’abord annoncé un tarif assez surprenant de 12,99 euros par an seulement, les choses sont rapidement rentrées dans l’ordre : le prix de l’abonnement sera bien celui annoncé dès l’an dernier, à savoir 3,99 € pour un mois, 7,99 € pour un trimestre, et 19,99 € pour une année.

Nintendo a aussi dévoilé ce mardi un abonnement « familial » à 34,99 €, permettant à huit personnes de se partager le même abonnement.

  • Le jeu en ligne

Pas franchement une avancée : jusqu’ici gratuit, le jeu en ligne ne sera désormais plus accessible que via l’abonnement au Online. Les parties de Mario Kart 8 Deluxe ou de Splatoon 2 avec des inconnus, via Internet ? C’est désormais terminé… à moins de payer.

Nintendo n’a jamais fait un mystère de cette obligation à terme de payer pour jouer en ligne. Et s’il s’agit d’une première pour le constructeur japonais ; en réalité, il ne fait que s’aligner sur les pratiques des concurrents, le jeu en ligne sur PlayStation étant payant depuis 2010 et celui sur Xbox depuis 2002.

  • Les sauvegardes dans le cloud

C’est jusqu’ici un des points faibles de la Switch de Nintendo : l’impossibilité d’enregistrer ses sauvegardes dans le cloud. Concrètement, il s’agit de copier sa progression dans un jeu sur les serveurs de Nintendo, pour pouvoir la retélécharger plus tard.

Chez d’autres constructeurs ou sur Steam, ce genre de fonctionnalités permet par exemple de commencer une partie sur une console et de la terminer sur une autre, en cas, par exemple, de perte, de vol, de prêt, ou tout simplement pour simplifier la vie des propriétaires de consoles multiples.

Chez Nintendo, on ne sait pas encore exactement à quoi cela servira. Dans le communiqué publié ce mardi, Nintendo précise simplement que « de plus amples informations concernant le cloud des données de sauvegarde seront annoncées ultérieurement ».

On ne sait pas non plus, par exemple, si le transfert de jeux d’une console à l’autre sera enfin possible : en l’état, se faire voler ou casser sa console, c’est aussi perdre tous les jeux que l’on a téléchargés dessus. Rageant.

  • Le Nintendo Entertainment System Nintendo Switch Online

Derrière cette appellation un peu alambiquée se cache un catalogue de jeux « rétro » accessibles sans frais supplémentaire pour les abonnés. Nintendo l’avait déjà annoncé et l’a redit ce mardi : il ne s’agira que de jeux initialement sortis sur Nintendo Entertainment System (NES), mythique console des années 1980.

Mythique mais un peu ancienne : nombreux sont les joueurs à avoir exprimé leur déception de ne pouvoir jouer à des titres un peu plus récents, comme par exemple à ceux de la Super Nintendo. Ceux-ci ont encore en tête le service « Console virtuelle » qui, a la fin de la vie de la console Wii U, permettait d’acheter et de télécharger 300 jeux, tirés de six consoles différentes : le Nintendo Entertainment System Nintendo Switch Online n’a visiblement pas vocation à le remplacer.

En revanche, la bonne nouvelle, c’est que les vingt jeux disponibles au départ seront adaptés aux fonctionnalités de la Switch, et notamment à son mode en ligne. Concrètement, cela signifie que pour la première fois, il sera possible de jouer avec un autre joueur à des classiques comme Super Mario Bros. 1 et 3, Mario Bros., Donkey Kong, Dr. Mario, Ice Climber, Balloon Fight, Soccer ou encore Tennis, à distance via Internet, et non plus forcément à deux devant un même écran. Des jeux prévus pour un seul joueur seront aussi disponibles dès septembre, tels que The Legend of Zelda.

On ne connaît pas à ce jour le nom des dix autres jeux présents au lancement du service. L’autre grande inconnue est de savoir si Nintendo s’en tiendra aux jeux NES, ou proposera, à terme, des titres issus d’autres consoles.

  • L’application dédiée

L’abonnement au Online de la Switch permettra à partir de septembre de continuer à se servir de l’application dédiée, disponible sur les appareils iOS et Android, et pour l’heure gratuite : ce qui est présenté comme un cadeau par Nintendo fait en vérité enrager bien des adeptes de jeu multijoueurs.

Car obliger les joueurs à passer par cette application, c’est la solution un peu bancale et pas franchement pratique trouvée par Nintendo pour leur permettre de discuter entre eux pendant qu’ils jouent.

Chez Nintendo, il faut donc, dans les rares jeux qui le permettent, télécharger une application, la lancer, et garder son smartphone ou sa tablette à portée de main en permanence. Quand, chez les concurrents Microsoft et Sony, un simple micro USB suffit pour discuter tout en jouant à tous les jeux du marché.

L’application est d’ores et déjà compatible avec Splatoon 2 et le sera aussi avec les titres de l’offre de jeux rétro Nintendo Entertainment System Nintendo Switch Online.