Kim Dong-chul, Tony Kim et Kim Hak-song étaient jusqu’ici détenus en Corée du Nord. / Ahn Young-joon / AP

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé mercredi 9 mai la libération des trois Américains qui étaient détenus par la Corée du Nord, précisant qu’ils étaient en route vers les Etats-Unis.

« Je suis ravi de vous informer que le secrétaire d’Etat Mike Pompeo est dans les airs de retour de Corée du Nord avec trois merveilleux messieurs que tout le monde a hâte de rencontrer. Ils semblent être en bonne santé. »

Il a ajouté que le chef de la diplomatie américaine avait eu « une bonne rencontre » avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. Il a réaffirmé, comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises, que la date et le lieu de sa rencontre à venir avec ce dernier avaient été fixés. Donald Trump a ajouté dans un autre tweet qu’il accueillerait les trois Américains à leur arrivée à la base d’Andrews, près de Washington, jeudi à 2 heures (8 heures, heure de Paris).

Kim Hak-song travaillait pour l’Université des sciences et de la technologie de Pyongyang (USTP) lors de son arrestation en mai 2017. Il avait été arrêté à la gare de Pyongyang alors qu’il montait dans un train pour rentrer chez lui, dans la localité chinoise de Dandong, sous l’accusation d’avoir commis des « actes hostiles » contre le gouvernement.

Kim Sang-duk, également connu sous le nom de Tony Kim, avait été arrêté en avril 2017 pour « actes criminels d’hostilité ayant pour but de renverser le régime », sans que soient détaillés les actes reprochés. Interpellé au principal aéroport de Pyongyang, il s’apprêtait à quitter le pays après y avoir enseigné pendant plusieurs semaines. Il travaillait également pour l’USTP.

Kim Dong-chul, un homme d’affaires et pasteur âgé d’une soixantaine d’années, a pour sa part été condamné en avril 2016 à dix ans de travaux forcés après son arrestation pour subversion et espionnage.

La Corée du Nord a, par le passé, arrêté des Américains, dont la plupart ont été relâchés par le Nord après l’intervention de personnalités. L’ancien président Bill Clinton avait ainsi fait le voyage de Pyongyang en 2009 pour obtenir la libération de deux journalistes condamnées à douze ans de travaux forcés pour avoir franchi illégalement la frontière.