Maguelone Bastide, étudiante en archéologie à l’université de Nanterre, lors de son séjour en Erasmus à l’université Aristote de Thessalonique (Grèce) en 2012. / SAKIS MITROLIDIS / AFP

La Commission européenne demande le doublement du budget d’Erasmus + pour la prochaine période budgétaire, soit 30 milliards d’euros d’engagement sur l’ensemble de la période 2021-2027, contre 14,7 Md€ pour 2014-2020. Cette augmentation figure dans sa proposition de cadre financier pluriannuel, publiée le 2 mai, qui va être discutée par le Parlement et les Etats membres. Ceux-ci doivent se mettre d’accord à l’unanimité pour que le budget soit adopté.

Seulement 3 % d’une classe d’âge est aujourd’hui concernée par Erasmus +, l’un des programmes européens les plus populaires, qui a fêté en 2017 ses 30 ans. Pour Tibor Navracsics, commissaire européen à l’éducation, le budget proposé par l’exécutif européen permettra « de créer trois fois plus d’opportunités pour apprendre, se former ou travailler à l’étranger », rapporte l’agence spécialisée AEF. Il veut aussi rendre le programme « plus inclusif et ouvert à des personnes de tous les horizons ».

En France, 79 888 personnes – majoritairement des étudiants – ont pu bénéficier du programme en 2017 et partir ainsi en mobilité (études ou stages), soit un bond de 18,2 % par rapport à 2016. Les apprentis, les élèves de lycées professionnels et les stagiaires de la formation professionnelle sont aussi de plus en plus nombreux à entrer dans le dispositif : 20 338 ont effectué une mobilité en 2017 contre 14 991 en 2016.