Des habitants autour des corps des victimes. / AFP

La rupture d’un barrage au Kenya, dans la soirée de mercredi 9 mai, a provoqué la mort d’au moins vingt-sept personnes, dont les maisons ont été emportées par les eaux, ont annoncé, jeudi, les autorités policières. Un premier bilan avait fait état d’au moins vingt morts.

Le barrage de Solai, situé à dix kilomètres au nord de la ville de Nakuru (soit à environ 150 kilomètres au nord de Nairobi) a cédé mercredi vers 21 heures. Un responsable policier régional, qui coordonne les secours sur place, a cité comme cause probable de cette rupture les fortes précipitations des dernières semaines.

Des inondations très meurtrières

Les eaux boueuses « ont emporté des habitations alors que les gens dormaient », a-t-il ajouté, précisant que « les recherches et secours se poursuivent et de nouveaux cadavres ont été découverts. Le bilan est désormais de 27 morts ».

Au moins 36 personnes ont, par ailleurs, été admises dans des établissements médicaux de la région après que les services de secours, Croix-Rouge kényane en tête, se furent mobilisés rapidement.

D’après plusieurs sources locales interrogées par l’AFP, le barrage était utilisé pour l’irrigation des fermes environnantes et entouré d’habitations de fortune d’ouvriers agricoles employés dans ces exploitations.

Quelque 150 personnes ont été tuées au Kenya par les inondations depuis le début de la saison des pluies en mars, selon un dernier bilan du gouvernement kényan rendu public mercredi (132 morts), auxquelles s’ajoutent les victimes de la catastrophe du barrage de Solai.

Le Kenya connaît deux saisons des pluies annuelles : la courte, d’octobre à décembre, et la longue entre mars et juin. Les trois dernières saisons avaient été pauvres en précipitations, mais celle en cours a vu des pluies torrentielles s’abattre sur une bonne partie du pays et dans le reste de l’Afrique de l’Est.