Après la décision du président américain Donald Trump de quitter avec fracas l’accord nucléaire avec l’Iran, les Européens se montrent déterminés à le sauver en prenant les discussions en main. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, recevra ainsi mardi 15 mai les ministres des affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni, qui seront ensuite rejoints par leur homologue iranien, ont annoncé vendredi ses services.

Les Européens ont commencé des discussions dès mercredi pour convaincre l’Iran de ne pas sortir de l’accord encadrant son programme nucléaire en réponse au retrait des Etats-Unis. Les déclarations se sont succédé depuis Paris, Londres et Berlin, qui ont pesé de tout leur soutien pour cet accord.

Entretien entre Merkel et Poutine

Federica Mogherini a affirmé que l’UE était « déterminée à préserver » l’accord nucléaire iranien, « l’une des plus belles réussites jamais réalisées de la diplomatie ». Le « Plan d’action conjoint » (JCPOA, le nom officiel de l’accord nucléaire iranien) « répond à son objectif qui est de garantir que l’Iran ne développe pas des armes nucléaires », a estimé Mme Mogherini après l’annonce de Donald Trump.

La Chine et la Russie, les deux autres signataires de l’accord, ont également réitéré leur engagement. Le président russe, Vladimir Poutine, et la chancelière allemande, Angela Merkel, se sont par ailleurs dits favorables vendredi, lors d’un entretien téléphonique, au maintien de l’accord sur le nucléaire iranien, a fait savoir le Kremlin.

Le texte conclu en 2015 vise à faciliter les échanges commerciaux avec l’Iran et à relancer son économie, en levant de lourdes sanctions internationales en échange d’un engagement de Téhéran à limiter ses activités nucléaires et à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique.

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