Najib Razak a toujours nié toute illégalité en lien avec le fonds souverain Malaysia Development Berhad (1MDB), qu’il a fondé. / Aaron Favila / AP

L’ancien premier ministre malaisien, Najib Razak, et son épouse Rosmah Mansor, ont interdiction de quitter le pays, a déclaré, samedi 12 mai, Mustafar Ali, directeur général du ministère de l’immigration.

L’ex-premier ministre, défait mercredi lors des élections législatives en Malaisie, a affirmé dans un tweet « respecter cette décision » et qu’il « restera dans le pays avec (s)a famille ».

Cette interdiction de voyager intervient alors que des rumeurs affirmaient que M. Najib et son épouse Mme Rosmah, devenue très impopulaire en raison de son amour pour les voyages de luxe, étaient sur le point d’embarquer sur un vol pour l’Indonésie. Najib Razak avait auparavant annoncé sur Facebook qu’il partait avec sa famille à l’étranger pour de brèves vacances à partir de samedi et qu’il rentrait la semaine prochaine.

Voyage à l’étranger

Une foule en colère s’était alors rendue vers un aéroport près de Kuala Lumpur, d’où le couple devait décoller, afin de les empêcher de partir.

Depuis la défaite de la coalition qu’il menait, au pouvoir dans le pays sans interruption depuis six décennies, des spéculations allaient bon train selon lesquelles le couple pourrait fuir le pays.

Une foule en colère s’est rendue vers un aéroport près de Kuala Lumpur, d’où le couple devait décoller, afin de les empêcher de partir. / ROSLAN RAHMAN / AFP

Le nouveau premier ministre Mahathir Mohamad, qui l’a battu aux élections, s’est engagé à enquêter sur l’affaire de corruption de plusieurs milliards de dollars relative au fonds souverain malaisien Malaysia Development Berhad (1MDB), qui a été fondé en 2009 par Najib Razak. Celui-ci a toujours nié toute illégalité en lien avec 1MDB.

Le fonds souverain 1MDB fait l’objet d’enquêtes pour blanchiment d’argent dans au moins six pays, dont la Suisse, Singapour et les Etats-Unis. Les autorités américaines estiment que plus de 4,5 milliards de dollars ont été dérobés à la faveur d’une escroquerie orchestrée par un financier connu pour être proche de Najib Razak et de sa famille.