• DU CÔTÉ DE LA COMPÉTITION :

En ce samedi 12 mai, la première des trois femmes en compétition pour la Palme d’or (sur une sélection de 21 prétendants), la Française Eva Husson, présente son film Les Filles du soleil, avec Golshifteh Farahani et Emmanuelle Bercot, sur un bataillon de combattantes au Kurdistan. C’est sa première participation au Festival de Cannes.

Girls of the Sun (Les Filles du Soleil) new clip official from Cannes 1/2
Durée : 01:27

Face à elle, le cinéaste iranien Jafar Panahi entre en lice avec 3 Visages (Se rokh/3 Faces). Pour sa quatrième sélection cannoise (en séance spéciale en 2011, à Un certain regard en 2003 et à la Quinzaine des réalisateurs en 1995), il ne devrait pas pouvoir venir sur la Croisette défendre son film. Détenu pendant deux mois en 2010, il a été condamné en 2011 à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de réaliser ou écrire des films, de voyager ou s’exprimer dans les médias, pour « propagande contre le régime ». Il bénéficie d’une liberté conditionnelle, qui peut être révoquée à tout instant.

Des extraits vidéo du film de Jafar Panahi sont disponibles sur le site du Festival de Cannes.

  • DU CÔTÉ DES AUTRES SÉLECTIONS :

A la Semaine de la critique, le premier long-métrage de Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt, Diamantino, a séduit notre critique Clarisse Fabre. Véritable ovni pop et déjanté, le film met en scène, entre autres, une star de football déchue et candide, Diamantino, interprétée par Carloto Cotta, le héros de Tabou (2012) et des Mille et une nuits (2015), de Miguel Gomes.

Du côté de la Quinzaine des réalisateurs, Mathieu Macheret voit dans Les Confins du monde, de Guillaume Nicloux, avec Gaspard Ulliel et Gérard Depardieu, un âpre récit de la guerre d’Indochine, qui montre le conflit comme une névrose sexuelle.

Dans la section Un certain regard (qui fait partie de la sélection officielle), Jacques Mandelbaum a repéré Gräns (Border), d’Ali Abbasi, un film étrange et remarquable sur le thème de la monstruosité.

Du côté de la programmation de l’ACID (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), Clarisse Fabre a rencontré Cassandro, splendide et fragile star mondiale du catch mexicain, la lucha libre, personnage principal du film de Marie Losier, Cassandro the Exotico, tourné en pellicule 16 mm.

  • ON ATTEND AUJOURD’HUI :

Vers 18 heures, 82 femmes, autant que de réalisatrices sélectionnées au Festival de Cannes depuis 1947 (contre 1 645 réalisateurs), devraient faire une symbolique « montée des marches 100 % féminine » en s’arrêtant au milieu pour marquer le chemin qui reste encore à parcourir. Cette ascension du tapis rouge devrait reprendre après la lecture d’un texte écrit par Agnès Varda (en français) et Cate Blanchett (en anglais), présidente du jury cette année, se répondant l’une l’autre.

Lire l’éditorial : Au cinéma, la cause des femmes

A noter également, le deuxième des quatre rendez-vous consacrés à des acteurs et réalisateurs accueillera, à 16 heures, le réalisateur Christopher Nolan.