L’assaillant armé d’un couteau qui a tué un passant samedi soir à Paris avant d’être abattu par la police est un jeune homme né en 1997 en Tchétchénie, a-t-on appris de source judiciaire, dimanche 13 mai. Ses parents ont été placés dimanche matin en garde à vue, a-t-on appris de même source.

L’attaque qui a également fait quatre blessés a été revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI). La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie.

Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, présidera une réunion d’état-major, dimanche 13 mai, à 10 heures.

Ce que l’on sait de l’attentat

  • Le déroulement

L’agression a eu lieu peu avant 21 heures rue Monsigny, dans le 2e arrondissement, dans un quartier touristique de bars, restaurants et théâtres très fréquenté le samedi soir.

Un policier a fait usage d’un pistolet à impulsions électriques pour maîtriser l’assaillant, qui avait menacé les forces de l’ordre. Puis un deuxième fonctionnaire de police lui a tiré dessus à deux reprises, le blessant mortellement, selon une source policière.

  • Les victimes

Un passant, âgé de 29 ans, a été tué. Un homme de 34 ans a été transporté en « urgence absolue » à l’hôpital parisien Georges-Pompidou et une femme de 54 ans a aussi été grièvement blessée. Une femme de 26 ans et un homme de 31 ans l’ont été plus légèrement.

« La personne la plus grièvement blessée (…) va mieux », elle « a été opérée et donc aujourd’hui elle est sauvée », s’est déclaré dans la nuit le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui s’est rendu à l’hôpital Georges-Pompidou. « Deux de ses amis sont dans un autre hôpital, ils sont totalement hors de danger. Une quatrième personne qui avait été blessée est aussi hors de danger », a-t-il ajouté.

  • Contexte

Cette attaque intervient 7 semaines après celles du 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude), qui avaient porté à 245 le nombre de victimes tuées dans les attentats sur le sol français depuis 2015. Des attaques ont déjà été menées au couteau, notamment à Marseille en octobre 2017.

La France fait partie de la coalition militaire internationale intervenant en Syrie et Irak contre l’EI. Dans son communiqué de revendication, l’EI affirme que l’assaillant de Paris a agi « en représailles envers les Etats de la coalition ».

  • La revendication

L’État islamique (EI) a revendiqué l’attentat, rapporte le SITE Intelligence Group, spécialisé dans la surveillance des sites internet islamistes.

« L’auteur de cette attaque au couteau à Paris est un soldat de l’État islamique et l’opération a été menée en représailles envers les Etats de la coalition » internationale antidjihadiste en Irak et en Syrie, a déclaré une « source sécuritaire » à Amaq, l’agence de presse l’EI.