Le siège de l’ENA, à Strasbourg / Soazig Le Nevé/ Le Monde

Cent quarante-neuf candidats de plus : c’est le bilan des inscriptions aux concours 2018 de l’Ecole nationale d’administration, dont les épreuves écrites commenceront le 20 août.

Cette hausse de 10,9 % sonne comme un signal positif pour l’établissement, sis à Strasbourg, qui souffre d’une image tenace d’élitisme et a vu chuter de plus de 8 % entre 2010 et 2017 le nombre de candidats à ses trois concours (concours externe, réservé aux étudiants ; concours interne, réservé aux fonctionnaires ; troisième concours, réservé aux salariés du privé ou du secteur associatif).

La session 2018 enregistre 1 517 dossiers de candidature, contre 1 398 en 2017. C’est le 3e concours qui bénéficie du plus fort regain d’intérêt, avec 34,3 % de candidats supplémentaires pour la session 2018. Un sursaut, alors que c’est cette troisième voie qui accusait la plus forte baisse l’an dernier (de 169 à 108 candidats).

Des trois concours, l’interne est celui qui semble le moins en vogue, même si la session 2018 verra se présenter 4,1 % de candidats de plus que l’an dernier (350 au total). Le nombre de fonctionnaires séduits par le concours de l’ENA est en baisse de 12,5 % entre 2010 et 2018.

Quant au concours externe, qui fournit le gros des troupes, il totalise 1 022 candidatures, en hausse de 10,6 % par rapport à 2017. Un score qui s’approche des records atteints en 2013 et 2016 où, respectivement 1 108 et 1 096 candidats s’étaient présentés.

Saluant ce bilan dans un communiqué, l’ENA fait un lien direct avec sa « campagne de recrutement » — toute première du genre — lancée au début d’avril sur les réseaux sociaux avec pour slogan « Sautez le pas ».

Une première victoire, même s’il est trop tôt pour conclure que le pari du directeur de l’école sera tenu : au-delà du nombre, Patrick Gérard souhaite surtout « davantage encore voir augmenter la diversité des origines et des parcours ». A ce stade, l’école ne fournit aucun détail sur le profil des nouveaux candidats.