Une opération de recherche de groupes armés terroristes, dans le nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Mali, le 6 mars 2016. / Sophie Garcia/Hanslucas.com

Le préfet d’Oursi, une localité du Burkina Faso frontalière du Mali, a été tué dans la nuit du lundi 14 mai par des djihadistes présumés, a-t-on appris de sources sécuritaires. « Des individus armés ont abattu le préfet d’Oursi, Patrick Kaboré, chez lui et son domicile [de fonction] a également été incendié », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire.

« L’attaque s’est déroulée aux environs de 23 heures [locales et GMT], mais c’est plus tard que le corps du préfet a été retrouvé non loin de sa résidence », a précisé cette source. « Un ratissage est en cours pour appréhender les individus » dont l’identité et le nombre n’ont jusque-là pas été déterminés, a indiqué une source policière, selon laquelle « il s’agit sûrement de djihadistes » qui sévissent dans la zone.

Des opérations de ratissage

Selon des sources concordantes, la résidence du préfet, officier de police de formation, en poste depuis juillet 2016, avait déjà été la cible d’une attaque en mars. Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières dans le nord du pays.

Un bilan officiel a fait état de 133 morts dans 80 attaques dans cette région. A quoi s’ajoutent trois attaques djihadistes qui ont frappé la capitale, Ouagadougou, en deux ans, et qui ont fait au total près de 60 morts. Ces derniers mois, une centaine de personnes ont été interpellées et des engins explosifs ont été neutralisés au cours d’opérations de ratissage dans les régions de l’est et du nord du Burkina Faso en proie à ces attaques djihadistes.