Le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un doit se tenir le 12 juin à Singapour. / Ahn Young-joon / AP

La Corée du Nord a menacé mardi 15 mai d’annuler le sommet prévu le 12 juin entre son dirigeant, Kim Jong-un, et le président américain, Donald Trump, en raison de manœuvres militaires du Sud, a rapporté l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Pyongyang a également annulé une rencontre de haut niveau avec la Corée du Sud prévue mercredi pour protester contre l’exercice militaire annuel Max Thunder, auquel prennent part les armées sud-coréenne et américaine, rapporte l’agence Yonhap, citant l’agence de presse officielle nord-coréenne, KCNA. Cette rencontre entre les deux Corées devait porter sur les mesures à mettre en œuvre pour parvenir à une « dénucléarisation complète » de la péninsule.

La Corée du Nord considère les exercices entre les forces aériennes des deux alliés comme un entraînement pour une invasion et comme une provocation, alors que la période était au réchauffement des relations intercoréennes.

« Nous n’avons pas été informés » d’un changement, a pour sa part réagi Washington. « Nous allons continuer à aller de l’avant » a ajouté la porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert.

Un retour à l’ancienne rhétorique

Le langage utilisé par la Corée du Nord est un retour soudain à l’ancienne rhétorique de Pyongyang, qui a longtemps estimé qu’elle avait besoin de l’arme nucléaire pour se défendre des Etats-Unis.

Les hostilités entre Corée du Nord et Corée du Sud (1950-1953) se sont arrêtées sur un cessez-le-feu, laissant le territoire divisé en deux Etats, délimités par une zone démilitarisée. Les deux camps sont toutefois techniquement toujours en guerre.

Lors d’un sommet rarissime le mois dernier dans la zone démilitarisée, Kim Jong-un et le président sud-coréen, Moon Jae-in, ont réaffirmé leur « objectif commun » : la « dénucléarisation totale » de la péninsule.