En décembre 2017, les ministres de la Ligue arabe avaient qualifié la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël d’un « assaut clair » contre la nation arabe. / Nariman El-Mofty / AP

Montrés du doigt pour la tiédeur de leur réponse diplomatique face à la mort, lundi 14 mai, de 60 Palestiniens sous les balles israéliennes, les pays arabes se réunissent en urgence mercredi 16 mai, par le biais des délégués permanents de la Ligue arabe, pour discuter des suites à donner à l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.

Cette initiative américaine, que les vingt-deux membres de l’organisation panarabe jugent « illégale », a été qualifiée lundi de « violation claire du droit international » par le secrétaire général de la ligue, Ahmed Aboul Gheit.

A l’annonce du transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem par Donald Trump en décembre 2017, les ministres de la Ligue arabe avaient appelé les Etats-Unis à faire marche arrière, et qualifié la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël d’un « assaut clair » contre la nation arabe.

Nouvelle réunion jeudi

Jeudi 17 mai, une autre réunion « extraordinaire » se tiendra au siège de la Ligue arabe, situé au Caire, cette fois-ci au niveau des ministres arabes des affaires étrangères. Organisée à la demande de l’Arabie saoudite, cette seconde rencontre sera également destinée à « faire face à l’agression israélienne contre le peuple palestinien et réagir à la décision illégale prise par les Etats-Unis de transférer leur ambassade à Jérusalem », a déclaré Hossam Zaki, secrétaire général adjoint.

Ahmed Aboul Gheit a condamné mardi les « massacres » d’Israël envers les Palestiniens de Gaza, que l’Etat hébreu avait justifiés par la nécessité de défendre ses frontières. « Israël est une entité oppressive et meurtrière et ses politiciens et militaires doivent être traduits devant la Cour pénale internationale [CPI] », a pour sa part affirmé Amjad Shamout, le président de la commission permanente des droits de l’homme de la Ligue arabe, qui a appelé la CPI à lancer une enquête.