Martin Hirsch regrette que l’hôpital soit un lieu « en tension et de tensions ». / MARTIN BUREAU / AFP

Martin Hirsch veut « passer à la vitesse supérieure » concernant la vidéosurveillance dans les hôpitaux. « Il y a aura 40 % de caméras supplémentaires, soit plus de 1 500 au total, installées d’ici à trois ans, là où les équipes estiment en avoir besoin », a annoncé le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans une interview au Parisien. Un investissement estimé à 30 millions d’euros, « l’équivalent d’un petit bâtiment ».

« Depuis quelques années, il est à la mode de se focaliser sur la religion dans les hôpitaux alors que l’incivilité y est un problème bien plus important », reconnaît Martin Hirsch dans le quotidien. Destiné à lutter contre les violences aux urgences, ce plan prévoit notamment des caméras en réanimation à l’hôpital Beaujon à Clichy, où « les soignants ont été profondément marqués par l’intrusion d’un groupe de plusieurs dizaines de personnes ».

« Necker, Henri-Mondor, l’Hôpital européen Georges-Pompidou… la plupart des établissements sont concernés. Dans un hôpital comme la Pitié-Salpêtrière, plus grand que le Vatican, ce sont 80 caméras de plus. »

Vidéosurveillance « intelligente »

Les images seront visionnées dans des postes de sécurité. En plus de cela, la vidéosurveillance « intelligente », déjà utilisée dans les aéroports, sera expérimentée. En cas de fait anormal, allant de la bagarre à la chute au sol, la caméra enverra une alerte à l’agent de sécurité, qui pourra intervenir si besoin.

Ce plan est la réponse du patron des hôpitaux de Paris aux soignants excédés par les violences, qui l’avaient interpellé sur le sujet lors d’une visite, en janvier.