L’attaque à l’arme chimique a eu lieu le 4 février à Saraqeb, localité tenue alors par les rebelles syriens. / OMAR HAJ KADOUR / AFP

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé mercredi 16 mai que du chlore avait été « vraisemblablement utilisé comme arme chimique » le 4 février lors d’une attaque contre la ville syrienne de Saraqeb.

Une mission d’enquête de l’OIAC a pu établir que « du chlore a été libéré de cylindres par impact mécanique dans le quartier d’Al-Talil, à Saraqeb », affirme un communiqué de l’institution. Des saisies d’échantillons dans la région ont également « montré une présence inhabituelle de chlore dans l’environnement local », a précisé l’organisation sise à La Haye.

Onze personnes avaient été hospitalisées après cette attaque pour difficultés respiratoires, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Une information confirmée par l’OIAC : « Un certain nombre de patients avaient été soignés pour des symptômes correspondant à une exposition au chlore. »

Attaque chimique le 7 avril

En revanche, l’OIAC n’a pas dit qui avait pu utiliser ce chlore, en conformité avec le mandat qui lui a été délivré. A la suite de cette attaque chimique, et de celle du 5 février à Douma dans la Ghouta orientale, deux localités contrôlées alors par les rebelles, la commission internationale d’enquête sur la Syrie, mandatée par les Nations nies, avait ouvert une enquête.

L’OIAC attend actuellement les résultats d’une autre enquête lancée après l’attaque du 7 avril à Douma qui avait fait au moins 40 morts. L’équipe de l’OIAC a notamment exhumé des corps et rassemblé une centaine d’échantillons environnementaux, qui sont actuellement analysés dans différents laboratoires.